Promis par Emmanuel Macron lors de sa rencontrer avec les citoyens de la convention citoyenne sur le climat, le chèque alimentaire doit être lancé prochainement par le gouvernement, vraisemblablement en septembre. S'il doit encore faire l'objet d'arbitrages jusqu'à fin mars, plusieurs tendances se dessinent.
L'idée d'un chèque alimentaire avait été proposée par la convention citoyennes pour le climat. «Nous recommandons notamment la création de chèques alimentaires pour les personnes les plus démunies qui pourront être utilisés pour acquérir des produits durables (issus de l'agro-écologie, des circuits courts)», peut-on lire dans le rapport final remis par la convention l'année dernière.
Qui en bénéficiera ?
Le chèque alimentaire doit s'adresser aux personnes les plus démunies. Mais les critères pour déterminer qui en bénéficiera n'ont pas encore été fixés. Le ministère de l'Agticulture serait favorable par une aide à destination «des jeunes ou des familles avec des enfants à revenus modestes», sous forme de chèque ou de carte. Quant au ministère de l'Economie, il défend l'idée de confier le dispositif aux centre communaux d'action sociale (CCAS), ce qui représenterait 5 millions de bénéficiaires.
Toutefois, les associations caritatives estiment pour leur part à 8 millions le nombre de bénéficiaires potentiels, un chiffre qu'approuve le député de Paris Mounir Mahjoubi.
Quel montant ?
En première ligne sur le dossier, Mounir Mahjoubi a présenté une proposition chiffrée, un chèque de 30 à 60 euros par mois et par famille. «Après, cela viendra en confrontation avec d'autres propositions, comme des allocations spécifiques pour la période Covid. C'est tout l'objet des discussions qui ont lieu au niveau gouvernemental», a-t-il précisé à Ouest-France.
Que pourra-t-on acheter avec ?
La proposition de la Convention citoyenne sur le climat évoque un dispositif permettant d'acheter «des produits durables (issus de l'agro écologie, des circuits courts)». Elle précise que «le terme 'durable' est habituellement utilisé comme désignant les 50% de produits devant entrer dans la composition des repas dans la restauration collective (...) issu de la loi EGALIM».
Il s'agirait ainsi de privilégier les produits frais bio ou labellisés, et surtout les fruits et légumes. L'objectif serait également de faire en sorte que cela favorise les agriculteurs, même s'il semble compliqué de se passer de la grande distribution.
Bercy défendrait, selon Les Echos, un scénario dans lequel «l'Etat payerait la différence entre un panier alimentaire normal et un panier répondant aux critères durables (bio, label rouge, IGP...) définis par la loi Egalim de 2018».