Les masques sont désormais un accessoire indispensable, et même obligatoire. Et si certains Français privilégient les masques chirurgicaux, d’autres utilisent des masques en tissu, des masques de chantier, ou se couvrent simplement le visage avec une écharpe. Mais quel type de particules filtrent vraiment chaque type de masque ?
Le masque chirurgical
Le masque anti-projection de type «chirurgical» est porté par un patient contagieux afin de prévenir la contamination de son entourage. Il sert à éviter, lors de l’expiration, la projection de sécrétions venant des voies aériennes supérieures ou de salive, qui peut contenir des agents infectieux transmissibles. On distingue plusieurs types de masques chirurgicaux : les masques de type I, qui filtrent 95% des bactéries et ceux de type II qui filtrent quant à eux plus de 98% des bactéries. Il existe également des masques chirurgicaux de type R qui sont plus étanches et résistants aux projections.
Le masque de protection respiratoire individuelle de type FFP2
Réservés aux personnels hospitaliers lors des phases de transmission interhumaine et pandémique, les masques de protection individuelle respiratoire de type FFP2 sont destinés à protéger le porteur contre les risques d’inhalation d’agents infectieux transmissibles par voie aérienne et contre le risque de transmission par gouttelettes. II est donc efficace aussi bien contre les bactéries que les aérosols. Ce modèle FFP2, en forme ce bec de canard, filtre 92% des particules inhalées.
Ces masques de protection respiratoire individuelle sont classés selon leur degré de filtration. Le plus filtrant des masques FFP est le FFP3 (98% des particules). Ce type de masque est notamment utilisé contre les particules d'amiante. Le masque FFP1 est quant à lui le moins filtrant. Il est principalement utilisé comme masque anti-poussières (pour le bricolage ou les travaux divers).
le Masque de chantier
A condition qu’ils soient bien portés, seuls les masques de chantier certifiés EN149 sont suffisamment efficaces. «Leur efficacité dépend de l'adaptation au visage de la personne qui le porte», a expliqué au Parisien Pierre Parneix, médecin hygiéniste au CHU de Bordeaux. Ces masques sont en effet peu anatomiques et s’exposent à des fuites. Les autres masques de chantier non certifiés sont à proscrire.
L’écharpe et le bandana
Faute de masques, certains Français se couvrent le visage à l’aide d’une écharpe ou d'un bandana pour sortir. Mais ni l’un ni l’autre n’est efficace contre les virus, et par conséquent contre le nouveau coronavirus. L’écharpe et le bandana peuvent simplement être utilisés pour filtrer les grosses poussières ou bien le pollen, mais en aucun cas les bactéries.
le masque en tissu fait maison
Face à la pénurie de masques, certains ont trouvé une solution alternative : fabriquer eux-mêmes leurs masques à partir de tissus. De nombreux tutoriels ont d'ailleurs fleuri sur les réseaux sociaux. Le CHU de Grenoble a même publié un document indiquant au personnel les étapes à suivre pour confectionner son propre masque en tissu. Mais les avis divergent quant à la réelle efficacité de ces protections maisons.
Certains spécialistes pensent en effet qu'un masque non conforme est toujours mieux que de ne pas avoir de masque du tout, tandis que d'autres estiment qu'il s'agit d'«une fausse sécurité», à l'image du médecin Pierre Parneix, qui a déclaré au quotidien régional : «Si vous recevez des postillons d'une personne contaminée sur ce masque, et que vous le conservez au contact de votre bouche, cela augmente le risque».