Le deuxième confinement contre le coronavirus a entraîné une augmentation de 60% des signalements de violences sexuelles, sur la plate-forme en ligne dédiée, a indiqué samedi Marlène Schiappa.
La ministre déléguée à la Citoyenneté a également précisé que, lors du premier confinement, la «hausse était de 40%». Elle a expliqué cet écart par «la crise économique et sociale qui se profile (et) un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux».
La plate-forme arretonslesviolences.gouv.fr a permis de traiter plus de 20.000 cas depuis son lancement à l’automne 2018. Elle est gérée par un site de gendarmerie et un de police. Les agents qui écoutent les victimes sont chargés de les orienter vers un commissariat ou une brigade pour qu’elles portent plainte, ou, si elles refusent, vers des associations pour les aider. Ils peuvent aussi envoyer une patrouille des forces de l’ordre si la menace est immédiate.
Selon les statistiques officielles, pas moins de 220.000 femmes subissent des violences conjugales et 93.000 sont victimes de viol ou tentative de viol chaque année. En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, soit 25 de plus que l'année précédente.