Quelques heures après l'agression du maire de Saint-André par des candidats des «Vacances des Anges de la téléréalité», La Grosse Equipe, qui produit l'émission, a annoncé que les concernés ont été exclus du tournage.
«Malgré son attachement à la présomption d’innocence, cet évènement nous conduit à écarter immédiatement du tournage de l’émission les candidats concernés avant même le début du tournage», a indiqué la production dans un communiqué.
Sur Twitter, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a condamné «fermement» l'agression du maire, avant de révéler qu'une enquête a été ouverte pour «violences volontaires en réunion».
Les actes de violence commis en marge du tournage @LesAngesTV sont inadmissibles ! Je condamne fermement l’agression du maire de Saint-André, Joe Bédier, et de sa famille. Une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion par le procureur de Saint-Denis.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) January 10, 2021
La violente altercation a eu lieu ce dimanche, à l’hôtel le Créolia de Saint-Denis, entre trois candidats de l’émission, actuellement sur l’île de la Réunion pour le tournage, et le maire de Saint-André accompagné de sa famille.
Joé Bédier se trouvait dans l’établissement avec ses proches pour célébrer l’anniversaire de sa fille, ont rapporté les médias locaux.
«On était à table et une femme nous a interpellé en disant qu'on avait pris des photos d'eux, a raconté le maire dans des propos rapportés par Réunion La1ère. Elle a voulu voir nos téléphones. Sur le coup, je ne l'ai pas prise au sérieux et c'est là qu'elle s'est énervée».
La femme en question, la nounou de l’enfant de candidats, aurait reproché au maire et à sa famille d’avoir pris des photos d’un bébé des candidats. Devant le refus du maire de les laisser fouiller leurs téléphones, une bagarre a eu lieu. «Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir», a ajouté le maire saint-andréen.
Trois «Anges» auraient pris part à l’altercation, d’après Zinfos974 : Ricardo Pinto et Nehuda, parents de la petite fille, et Pauline Ritschiie.
Selon le média local, un des candidats aurait fait part de ses excuses à l’élu. Mais «l'agression était tellement violente que les excuses ne suffisent plus, on a affaire à des malades», a répondu Joé Bédier.
L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de «ces démons» et leur demandent de «retourner chez eux». La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.
«Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits», a indiqué le commissaire Janick Liard. «Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés». Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.
Plusieurs personnalités politiques ont condamné «l'agression» dont a été victime le maire de Saint-André.