Selon une enquête Salary Budget Planning, conduite auprès de 18.000 répondants, par Willis Towers Watson, leader mondial en conseil, courtage et solutions, les entreprises françaises prévoient une augmentation moyenne des rémunérations de 2,2 % en 2021.
Avec la pandémie de Covid-19, qui a fortement impacté leur activité, les entreprises ont été contraintes de revoir à la baisse les revalorisations salariales, avec un taux moyen de 2,0% en 2020 (contre 2,5% prévus initialement).
L’enquête révèle que si en 2020 près d’un quart (23%) des entreprises du secteur privé ont procédé à un gel des salaires, elles sont moins nombreuses à le prévoir en 2021 (seules 9%).
Selon cette enquête, les DRH français envisagent l’avenir en 2021 avec un optimisme prudent, ce qui se traduit par des budgets d’augmentations salariales légèrement plus élevés que ceux constatés en 2020.
Mais les revalorisations salariales prévues en 2021 ne concerneront pas tout le monde. Les secteurs automobile, tourisme, construction et immobilier ont été les plus impactés. A l’inverse, les entreprises côté finance, assurance, fintech et conseil au sens large se disent plus optimistes.
D'autres pays concernés en Europe
En Europe occidentale, des augmentations de salaires sont plus importantes en 2021 que cette année sont également prévues. Les plus fortes hausses sont attendues aux Pays-Bas (2,7 %), au Royaume-Uni et en Allemagne (2,6 %), suivis par l'Italie et l’Espagne (2,3 %).
«La crise COVID-19 et ses bouleversements sur les entreprises et sur les salariés marque désormais la fin des augmentations générales, du saupoudrage des budgets d’augmentations et le début de l’ère des augmentations individualisées et de la différenciation», estime Khalil Ait-Mouloud, responsable de l’Activité Enquêtes de Rémunération au sein de Gras Savoye Willis Towers Watson.