Un troisième confinement pourrait être envisagé «si la situation devait s'aggraver». C'est en tout cas ce qu'a affirmé Olivier Véran, qui s'est dit «prêt à prendre les mesures nécessaires», dans un entretien accordé au JDD ce dimanche 27 décembre.
«Nous n'excluons jamais des mesures qui pourraient être nécessaires pour protéger les populations», a ainsi fait savoir le ministre de la Santé, assurant «ne rien avoir décidé» à ce stade mais «observer la situation heure par heure».
15.000 nouvelles contaminations par jour
«L'objectif des 5.000 [nouvelles contaminations par jour] s'éloigne», a regretté Olivier Véran. «Avec 15.000 contaminations détectées par jour en moyenne», le ministre déplore la «pression importante» qui pèse encore sur le système de santé. «Une tension qui baisse très peu en réanimation», a-t-il ajouté.
De fait, les autorités commencent à s'inquiéter, notamment dans les régions du Grand Est, de la Bourgogne-Franche-Comté et des Alpes Maritimes, où l'incidence de la maladie sur les personnes âgées fait «craindre une hausse des hospitalisations dans les jours à venir» selon le ministre.
D'ailleurs, plusieurs maires de villes de l'est de la France, à l'instar d'Arnaud Robinet à Reims, auraient déjà fait savoir qu'ils étaient prêts à «reconfiner» après Noël. Un reconfinement qui pourrait donc s'envisager soit de façon territoriale, soit au niveau national.
Une vaccination «grand public au printemps 2021»
Le ministre de la Santé s'est également réjoui de l'arrivée du vaccin en France. «C'est une très bonne nouvelle», a-t-il fait savoir, se félicitant de «pouvoir démarrer une campagne de vaccination, avant même la fin 2020, de façon synchronisée dans toute l'Union européenne».
«Si on m'avait dit il y a six mois que ça irait aussi vite, je ne l'aurais pas cru», a-t-il admis, tout en assurant ne pas vouloir se précipiter pour autant. Le ministre de la Santé ne veut en effet «rogner sur aucun des principes sur lesquels il s'est engagé : liberté de choix, campagne de vaccination échelonnée, sécurité assurée et communication en transparence...»
Pour lui, «le moment de la vaccination grand public» viendra «au printemps ou à l'été 2021». Impossible selon lui de connaître alors le taux d'immunité collective qui sera atteint, mais «à chaque fois qu'une personne âgée et fragile sera vaccinée, ce sera une étape, une vie humaine potentiellement sauvé», espère-t-il.