Même si le nombre d'accidents corporels a sensiblement baissé cette année sur les routes franciliennes, le nombre de morts est quant à lui toujours aussi élevé. Et ce, malgré les deux confinements.
Sur les onze premiers mois de l'année 2020, la direction régionale et interdépartementale de l'Équipement et de l'Aménagement (DRIEA) a en effet enregistré 13.352 accidents corporels, contre 16.126 en 2019. Soit une baissse de 17,2 % entre les deux années.
Pour autant, 228 personnes sont décédées sur la route cette année, contre 247 l'an passé. Soit une baisse d'à peine 7,7 % des accidents mortels, alors même que les fêtes de fin d'année ne sont pas encore passées. Les deux confinements et autres mesures de lutte contre le Covid-19 tels que les couvre-feux n'auront même pas pu changer la donne.
De fait, seul le mois d'avril 2020 – lors du premier confinement – affiche des résultats exceptionnels, avec «seulement» 4 morts sur les routes franciliennes, contre une moyenne d'environ 20 morts pour les autres mois de l'année. Par contre, avec 21 morts au mois de novembre 2020 (contre 22 morts au novembre 2019), le deuxième confinement n'aura pas été aussi salvateur.
Le nombre de blessés en hausse
L'année 2020 a même été dramatique concernant le nombre de blessés hospitalisés dans la région, puisqu'ils ont été 2.775 sur les onze premiers mois, contre 2.086 l'an passé. Soit une hausse de 33 % du nombre de blessés graves.
Même au mois d'avril 2020, pendant le confinement, il y a eu 64 blessés. Contre 252 en moyenne sur les dix autres mois de l'année.
La capitale, mauvaise élève
Sur l’année 2020, les trois indicateurs ATB (accidents, tués et blessés) sont en baisse dans cinq départements sauf à Paris, dans l’Essonne et dans le Val-d’Oise où seul l’indicateur tués est en augmentation. La capitale étant la mauvaise élève parmi les départements franciliens.
Cette année, 43 personnes sont décédées dans un accident de la route dans la capitale. Un chiffre en augmentation (+ 13 personnes par rapport aux onze premiers mois de 2019) selon la DRIAE. Le pire depuis 2015.
Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce ne sont pas les accidents de vélos ou de trottinettes qui sont la cause de cette hausse (+ 2 morts par rapport à 2019), ni les accidents concernant les piétons (- 2 morts) ou les deux roues motorisés (- 1 mort) mais bien ceux en voiture. En 2019 à Paris, «seule» une personne était décédée lors d'un accident de la route, contre 11 en 2020.