Quatre personnes ont été arrêtées cette semaine par les agents de la direction de la police aux frontières de Toulouse. Ils sont suspectés d'avoir permis à des candidats à l'obtention du code de l'obtenir par des moyens frauduleux.
Le centre d'examen avait un taux de réussite très élevé... trop pour être honnête. Et c'est peut-être un des éléments qui a mené les suspects à leur perte. Dans leur centre donc, plus de 90 % des candidats à l'examen du code de la route l'obtenaient, contre 50 % sur le reste du territoire français.
Les investigations ont permis d'identifier un suspect principal, officiellement courtier en assurances d'une quarantaine d'années, que les enquêteurs de la PAF de Toulouse soupçonnent de s'être associé dans ses activités souterraines avec son frère et deux autres individus au rôle secondaire.
«Les frères géraient le centre d'examen, ils exerçaient donc à ce titre une délégation de service public, explique le Commandant divisionnaire Laurent Malaurie, adjoint au directeur interdépartemental de la police aux frontières de Toulouse. Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir notamment inscrit au code des personnes qui ne parlaient pas français, et d'avoir fait passer l'examen à une tierce personne à leur place, leur permettant ainsi d'être reçues, moyennant 300 à 1 500 euros. Loin du prix normal de 30 euros.»
Une quarantaine de personnes auraient ainsi obtenu leur code frauduleusement et devraient se voir retirer leur permis de conduire. Les quatre suspects seront eux jugés début 2021 pour faux et usage de faux.
Dans le cadre des investigations des enquêteurs de la PAF, compétents pour les affaires de fraude documentaire, un peu plus de 14 000 euros ont été saisis ainsi qu'un local estimé à 140 000 euros.