Mila, jeune Iséroise de 17 ans, qui en janvier 2020, avait publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam, a été exclue de son lycée après avoir révélé le nom de son nouvel établissement, apprend-on de sources concordantes ce jeudi 10 décembre.
En janvier dernier, l'adolescente avait été contrainte de quitter son lycée en raison des menaces de mort dont elle était la cible. La lycéenne avait alors rejoint en février un établissement militaire dans lequel elle se trouvait jusqu'à aujourd'hui.
Mais selon les informations du Point, corroborées depuis par franceinfo et France Bleu Isère, le colonel qui dirige cet établissement a décidé d’exclure Mila en raison d’un «live» avec des amis sur les réseaux sociaux et au cours duquel elle a cité le nom de l'internat où elle vivait.
EXCLUSIF. « Contrairement à vous, colonel, et à tant d'autres, #Mila ne se soumettra jamais »
Dans une lettre adressée au proviseur du lycée militaire, le père de l'adolescente se dit « effondré par autant de lâcheté et de démission ». https://t.co/3qv5Xn54vs @NicolasBastuck— Le Point (@LePoint) December 10, 2020
«Que pouvons-nous faire, nous, ses parents ?»
Une décision qu'a déploré son avocat Richard Malka et, surtout, le père de la lycéenne. «On s'est débarrassé de Mila au premier prétexte trouvé […]. Si même l'armée ne peut pas la protéger et lui permettre de poursuivre sa scolarité, que pouvons-nous faire, nous, ses parents ? Ce constat est pour nous un film d'horreur», explique-t-il dans une lettre ouverte publiée dans Le Point et dans laquelle il s’adresse «aux lâches».
Mila se retrouve donc aujourd'hui de nouveau sans lycée. L'Iséroise devrait faire cours à la maison en suivant les enseignements du Cned en attendant une éventuelle autre solution.