Libéré au début de l’année grâce à une réduction de peine, le jihadiste Flavien Moreau est de retour derrière les barreaux. Dix mois seulement après sa sortie de prison, il a de nouveau été incarcéré, depuis la fin octobre, et mis en examen pour escroquerie et port d’arme.
Si les faits précis qui lui sont reprochés n’ont pas encore été dévoilés, Le Parisien, qui révèle l’information, indique que le détenu violait largement les clauses de sa surveillance judiciaire, en place depuis sa libération anticipée, en janvier dernier (il avait été condamné à sept ans de prison en 2014). En effet, en plus de porter une arme, Flavien Moreau ne vivait pas à l’adresse qu’il avait indiqué.
Incarcéré au centre pénitentiaire de Nantes et placé à l’isolement (avec maintien des visites et des liens familiaux), il a formulé une requête pour sortir de cette situation, prétextant notamment qu’elle «méconnait sa liberté de religion». Celle-ci a été rejetée par la juge des référés du tribunal administratif. «Il représente un danger permanent», rapporte une représentante de l’administration pénitentiaire. Le jihadiste a d’ailleurs déjà menacé certains membres du personnel depuis sa nouvelle incarcération.
Le premier jihadiste français jugé
Parti en Syrie en 2012 après s’être radicalisé lors d’un précédent séjour derrière les barreaux, Flavien Moreau avait été arrêté quelques temps après son retour. Il avait été le premier Français à être jugé pour être y allé faire le jihad, et condamné en 2014 à sept ans de prison. Durant cette peine, il avait, entre autres, manifesté son soutien à un détenu radicalisé ayant attaqué des surveillants à l’arme blanche, rappelle l’ordonnance des juges ayant refusé de stopper son actuel isolement.
Reste désormais à savoir quelle suite sera donnée au non-respect de sa surveillance judiciaire (qui devait se finir en janvier prochain) et à cette affaire d’escroquerie.