A l'occasion de journée internationale des personnes handicapées, ce jeudi 3 décembre, la maire de Paris Anne Hidalgo, accompagnée par les membres du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, a affirmé «son ambition de rendre l'événement 100 % accessible».
«L'organisation des JO à Paris doit servir à accélérer cette transformation absolument indispensable vers le 100 % accessible», a ainsi fait savoir la maire de Paris. Pour Anne Hidalgo, il s'agit d'une décision symbolique mais qui doit se «traduire de façon très concrète», pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap. Mais aussi celui du reste de la population, qui n'est «pas à l'abri à 30, 40 ou 50 ans, d'avoir un jour besoin de ces infrastructures adaptées».
Ce matin, avec nos partenaires de la stratégie "Paris + plus inclusive avec les Jeux", pour la Journée mondiale des personnes handicapées.
Les JOP de #Paris2024 vont nous permettre d'accélérer la transformation de Paris vers l'accessibilité universelle. C’est notre engagement. pic.twitter.com/hIwgADstTD— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) December 3, 2020
«Une accessibilité universelle» comme elle le souhaite, qui devra répondre aux problématiques d'une personne en fauteuil roulant, malvoyante ou malentendante, ainsi qu'à celles des femmes enceintes ou avec une poussette. Et l'objectif est d'autant plus ambitieux qu'environ 350.000 personnes en situation de handicap sont attendues à Paris au cours des Jeux olympiques. Soit 3 fois plus que celles qui vivent à Paris à l'année.
Des sites 100 % accessibles
Sur cette question, la maire de Paris est notamment secondée par ces deux adjoints : Pierre Rabadan, chargé du sport et des Jeux olympiques et paralympiques, et Jacques Galvani, chargé de l'accessibilité et des personnes en situation de handicap. Ensemble, ils travaillent à ce que «100 % des sites des Jeux de Paris 2024» soient accessibles à tous les types de handicap. C'est dans le «cahier des charges», abonde Pierre Rabadan.
Jacques Galvani voit d'ailleurs l'organisation des Jeux olympiques et pralympiques à Paris comme un «levier» et une «belle opportunité» pour avancer sur cette problématique. Au total, un budget de 160 millions d'euros leur a été alloué pour cette mission. «Nous irons même plus loin», explique Jacques Galvani.
Les deux hommes planchent en effet sur la mise en accessibilité de l'ensemble des équipements sportifs municipaux. En ce moment même, des travaux sont d'ailleurs en cours «dans plusieurs gymnases de la ville», dans le 17e, le 18e ou encore dans le 20e avec le complexe Georges Vallerey (20e), énumère l'adjoint chargé du sport.
Les mêmes Jeux pour tous
Autre exigence de ces Jeux olympiques à venir : que les sites qui accueillent les athlètes des Jeux olympiques soient les mêmes que ceux qui accueillent ceux en situation de handicap. «Nous voulons que les sites des JO 2024 puissent au maximum être les mêmes pour les jeux olympiques et paralympiques», a ainsi souhaité Tony Estanguet, le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo).
Ce sera notamment le cas du Grand Palais à Paris, théâtre des compétitions d’escrime et de taekwondo ainsi que de celles d’escrime en fauteuil et de para twaekwondo. Idem pour Roland Garros, qui accueillera les matchs de tennis et de tennis en fauteuil ou encore pour l'Arena Bercy, où se dérouleront les phases finales de basketball des JO, ainsi que toutes les compétitions de basketball en fauteuil des Jeux Paralympiques.
Quid des transports en commun ?
Reste la question épineuse des déplacements des personnes handicapées. «L'accessibilité dans les transports en commun est un gros sujet, un sujet technique et un sujet financier [...] mais on peut faire plus», assure Jacques Galvani, tendant la main à Ile-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports dans la région.
Mais si besoin, l'élu assure que des «navettes électriques» dont les circuits seraient calqués sur les tracés des lignes de métro existantes sont à l'étude. Après l'annonce récente de l'arrivée de taxis volants pour les JO 2024, la proposition semblerait même plus réalisable.