Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a «renouvelé» sa «confiance» au préfet de police de Paris Didier Lallement, ce mercredi 25 novembre, après la récente évacuation de migrants de la place de la République à Paris.
«J'ai demandé au préfet de police d'évacuer ce campement illicite place de la République», a indiqué le ministre de l'Intérieur dans l'émission «Les 4 vérités», évoquant une «manifestation pas autorisée, en pleine crise sanitaire», avec «l'arrivée massive de tentes». Selon Gérald Darmanin, l'évacuation place de la République était donc «totalement légitime», face à «des personnes pour la plupart sans-papiers, illégalement installées», a-t-il dit.
Place de la République : "Cette évacuation était légitime. Je ne vais pas condamner ni l'intégralité des policiers et gendarmes ni le préfet de police pour les faits de quelques uns qui doivent être sanctionnés"
@GDarmanin, ministre de l’Intérieur
#les4V pic.twitter.com/vtUNjNiv5P— Caroline Roux (@Caroline_Roux) November 25, 2020
Après avoir réassuré le préfet de police de Paris de sa «confiance», le ministre de l'Intérieur a toutefois reconnu que cette action «ne s'est pas bien déroulée», admettant que le «rapport circonstancié» demandé à Didier Lallement montre «des gestes inappropriés». Mais selon lui, ces «gestes inacceptables» n'ont été réalisés que «par quelques policiers».
Faisant savoir qu'il allait rendre publics les rapports du procureur de la République et de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), «si cela est vérifié, je prendrai des sanctions». Mais Gérald Darmanin a déclaré ne pas vouloir «condamner l'intégralité des policiers et gendarmes intervenus sur cette place, ni le préfet de police, pour les faits de quelques-uns».
Lundi soir tard, le ministre de l'Intérieur avait réagi dans un tweet face à des «images choquantes» de l'évacuation des migrants :
Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 23, 2020
Le lendemain, le parquet de Paris avait ouvert deux enquêtes : l'une concernant un croche-pied d'un policier à un migrant, et l'autre sur des coups portés par un policier sur un journaliste.