«La dépose de l'échafaudage sinistré est désormais achevée», a ainsi communiqué l'établissement public chargé de la restauration de la cathédrale «Rebâtir Notre-Dame de Paris» (RNDP), ce mardi 24 novembre.
Après près de 6 mois d'un travail minutieux, cet amas de plus de 200 tonnes de ferraille a enfin quitté le toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris et libère ainsi le bâtiment d'une «grave menace» comme l'explique RNDP dans son communiqué.
Constitué d’un enchevêtrement de 40.000 pièces désormais calcinées, cet échafaudage – installé dans le cadre de la restauration de la cathédrale et qui avait survécu à son incendie survenu le 15 avril 2019 – avait commencé à être démonté en juin dernier.
«La menace que représentait cet échafaudage pour la cathédrale est désormais levée. Nous allons pouvoir nous atteler aux dernières étapes de la sécurisation» s'est ainsi félicité le général d’armée Jean-Louis Georgelin, chargé en tant que président de l'établissement public RNDP de chapeauter l'immense chantier de restauration.
Une «opération inédite et particulièrement complexe» selon RNDP, qui détaille l'important protocole mis en place pour garantir la sécurité des cordistes. Avant son démontage, l'échafaudage a en effet dû être «ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux pour le stabiliser et empêcher tout risque d’écroulement», puis «encadrée de part et d’autre par un deuxième échafaudage afin d’installer des poutres métalliques, pour permettre à des cordistes de descendre au cœur de l’échafaudage incendié».
Un chantier en plusieurs étapes
Pour ce faire, les cordistes ont oeuvré durant tout l'été, suspendus au coeur de l'échafaudage calciné pour «découper les tubes métalliques fondus les uns sur les autres à l’aide de scies-sabres», explique RNDP. Des tubes ensuite «évacués grâce à la grande grue de 80 mètres». En parallèle, l'équipe qui avait posé l'échafaudage s'est chargée de le démonter petit à petit, à l'aide d'une nacelle.
Ce n'est que très récemment, fin octobre, que l'échafaudage a enfin pu être «désolidarisé en quatre ensembles stables et indépendants». Une étape cruciale, témoigne RNDP, pour aller chercher «une grande poutre en bois suspendue au-dessus de la croisée du transept, qui menaçait de tomber».
Un diagnostic qui reste à affiner
Désormais débarassé de ce fardeau, le chantier de restauration de la cathédrale va pouvoir avancer de plus belle. De nouveaux travaux sont d'ailleurs déjà en cours, avec «l’installation d’un parapluie provisoire pour mettre hors d’eau la croisée du transept» et «la sécurisation des naissances de la voûte de la croisée.
Toujours mobilisés sur le chantier, les cordistes devront ensuite s'attaquer «à l’évacuation des vestiges, au nettoyage et à l’aspiration des quatre voûtes adjacentes à la croisée du transept». Une dernière opération qui devra finalement «permettre aux architectes en chef des monuments historiques d’affiner leur diagnostic».