Restaurateurs et cafetiers ont l'intention de contester en justice la décision du gouvernement de fermer leurs établissements dans le cadre du reconfinement, a annoncé samedi l'Umih, principal syndicat des métiers de l'hôtellerie.
«L'Umih (L'Union des métiers des industries de l'hôtellerie) nationale a engagé un recours contre le décret du 29 octobre 2020 qui ferme les restaurants et débits de boissons de "type N" tout en autorisant la restauration collective», a-t-elle indiqué, justifiant ce recours par «la rupture du principe d’égalité».
Elle prévoit de «finaliser» ce recours «avant le 20 novembre».
«La fermeture administrative de nos restaurants et bars s'appuie sur des raisons sanitaires, or aucune donnée chiffrée ne permet de justifier que les cas de contamination ont été plus nombreux dans ces établissements (...) que dans la restauration collective», estime le syndicat.
Il souligne que ses adhérents «appliquent, depuis leur première réouverture en juin 2020, les mêmes protocoles sanitaires stricts appliqués par la restauration collective» et qu'«à la demande de la profession, ces protocoles ont même été renforcés en septembre 2020».
«Pourquoi les restaurants collectifs qui accueillent plus de monde que nos restaurants de 20, 30 places pourraient eux pratiquer une activité normale ?», s'est interrogée l'Umih, jointe au téléphone par l'AFP, dénonçant une «distorsion de concurrence par rapport à une autre forme de restauration».
Par cette action, elle espère faire «pression sur le gouvernement» et montrer que «le secteur ne lâchera rien pour réussir à rouvrir». Le «but ce n'est pas de faire refermer la restauration collective», a indiqué l'organisation, rappelant que selon une étude réalisée auprès de ses adhérents et publiée cette semaine, «deux établissements sur trois craignent de fermer définitivement d'ici à la fin de l'année en raison de ce deuxième confinement».