Près d’une semaine après l’attaque qui a fait trois morts à la basilique Notre-Dame, Brahim A., l’auteur des coups de couteau mortels grièvement blessé par balles lors de l’intervention de la police municipale, et également testé positif au coronavirus, était toujours hospitalisé à Pasteur 2, à Nice. Il a été transféré en avion vers Paris en début d'après-midi, ce vendredi 6 novembre.
L'appareil le transportant était entouré sur le tarmac par plusieurs fourgons de gendarmes, a pu voir ce journaliste. Selon des sources aéroportuaires, l'avion, à bord duquel ont pris place des policiers du Raid, doit atterrir au Bourget (Seine-Saint-Denis) vers 15H30. L'assaillant présumé doit ensuite être hospitalisé à Paris selon une source proche du dossier.
Éric Ciotti avait réclamé son transfert
La tension montait au Centre Hospitalier Universitaire de Nice. « La présence d’un terroriste blessé au sein d’un établissement hospitalier de la commune même où il a commis ses crimes atroces nécessite une mobilisation accrue d’équipes policières pour assurer sa sécurité et celle du personnel. » expliquait le député (LR) Éric Ciotti dans une lettre adressée le 4 novembre au Ministre de la Santé Olivier Veran.
« Des tensions sont aujourd’hui palpables parmi le personnel du Centre Hospitalier qui craint des pressions extérieures trop fortes, et se trouve intérieurement meurtris par les actes barbares du terroriste » poursuivait le parlementaire qui demandait « le transfert du terroriste vers un centre situé en dehors du département pour assurer la sérénité du fonctionnement de l’hôpital Pasteur de Nice.»
« Sentiment de peur et climat anxiogène »
Le syndicat Force Ouvrière avait également écrit au député ainsi qu’au directeur du CHU pour les alerter sur « ce sentiment de peur et ce climat anxiogène » ressentis par l’ensemble des agents qui travaillent à Pasteur 2. « Il nous paraît essentiel et indispensable qu’une présence policière renforcée assure la sécurité de notre hôpital et du personnel » écrivait notamment Michel Fuentes, le Secrétaire général du syndicat.
L’état de santé du terroriste présumé Brahim A., un Tunisien de 21 ans, qui a été opéré, s’est aggravé. Placé en réanimation, il n’a toujours pu être entendu par les enquêteurs.