Jugeant la cour d’assises de Vesoul trop petite pour appliquer correctement les mesures anti-coronavirus, les avocats de Jonathann Daval, qui devait être jugé en novembre pour le meurtre de sa femme Alexia, ont demandé le renvoi du procès.
«On aimerait une salle plus grande, et il y en a à Vesoul qui sont disponibles, où il y aurait une meilleure qualité de distanciation et une meilleure qualité aussi d'accueil du public», a indiqué Me Randall Schwerdorffer à France Bleu. Actuellement, seulement «quinze personnes pourraient avoir accès au procès» dans le public, pointe-t-il.
Une situation anormale, qui ne permettra pas «d’avoir un procès de qualité».
Le délai maximal de détention dépassé ?
Le procès, qui devait initialement se tenir en novembre, avait une première fois été reporté à mars 2021 en raison de l'épidémie de coronavirus. Mais il avait de nouveau été fixé du 16 au 20 novembre car le délai maximum de détention provisoire de Jonathann Daval (trois ans) allait être dépassé. Son avocat a donc tenu à rassurer en indiquant que «l'objectif n'est pas de tendre un piège pour obtenir une remise en liberté d'une façon déloyale dans le cadre du procès». Il souhaite un report d'un ou deux mois.
Jonathann Daval doit être jugé pour «meurtre sur conjoint». Le corps de sa femme Alexia, 29 ans, avait été retrouvé dissimulé sous des branchages et partiellement brûlé, le 30 octobre 2017 en Haute-Saône.
Pendant trois mois, il avait joué le rôle du mari effondré, avant de reconnaître l'avoir frappée et étranglée dans la nuit du 27 au 28 octobre durant une dispute. Il avait ensuite admis avoir brûlé le corps. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.