Après le drame de Conflans-Sainte-Honorine, un numéro vert a été lancé, à destination de tous les personnels de l'éducation nationale, mais cette stratégie est vertement critiquée.
De nombreux professeurs et des anonymes estiment que ce numéro, le 0.805.500.005, ne répond pas à l'urgence du moment.
Après l'attentat contre un professeur à Conflans-Sainte-Honorine, un dispositif national d’écoute et de soutien psychologique est mis en place par la MGEN en partenariat avec @education_gouv pour tous les personnels de l'Education nationale
☎️0805 500 005 | 24h/24 et 7 jours/ 7 pic.twitter.com/zGWRG7LQZr— Ministère Éducation nationale, Jeunesse et Sports (@education_gouv) October 17, 2020
Certains ne comprennent pas la tendance qui consiste à systématiquement ouvrir une cellule d'aide psychologique ou organiser un grande réflexion après un drame.
-Sire , au delà du numéro vert, que faisons nous pour ll’attentat de #ConflansSaintHonorine ?
- J’hésite entre deux solutions radicales: soit faire un #Grenelle soit faire un #Segur— Duc de Saint-Frippon (@MFrippon) October 18, 2020
Je suis prof.
Personne n'en a rien à taper de votre numéro. https://t.co/k8ouZo0A1L— ⭐ Don Lucio ⭐ (@LCrpcht) October 18, 2020
J'ai cru à une #FakeNews alors je suis allé vérifier: Oui @jmblanquer a encore créé un "numéro vert" en réaction à l'assassinat de Samuel Paty.https://t.co/Wx4v0IpTOh pic.twitter.com/VBXAYtj0lB
— yann bisiou (@yannbisiou) October 18, 2020
Dans les faits, ce numéro existait avant l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, comme l'ont fait remarquer certains. Le tweet d'origine, en laissant entendre que le dispositif était mis en place, manquait de précision.
Le hashtag #Pasdevague mis en avant
Mais les internautes, qui ont la dent dure, rappellent également que la même stratégie avait été adoptée, fin 2018, après l'affaire de Créteil, lorsqu'un élève avait braqué son professeur en plein cours, avec une arme qui s'était avérée factice.
Deux ans plus tard, ils n'ont pas l'impression que la situation ait beaucoup évolué, et le hashtag #Pasdevague est à nouveau mis en avant sur les réseaux.
Je crois que si nous devions toutes et tous raconter ici la (les) fois où nous avons fait face à des pressions, menaces, remises en question par des parents "procéduriers" etc, et où nous n'avons pas été soutenu•es par l'institution, on ferait exploser Twitter #PasDeVague
— Olivia Avril (@_OliviaAvril_) October 18, 2020
C'est sous cette bannière qu'ils racontent les anecdotes illustrant le manque de soutien de leur hiérarchie ou de l'institution dans son ensemble, face aux problèmes que peuvent rencontrer les enseignants au quotidien. Et certaines font frémir.