Dans un pays réputé pour son hostilité à la vaccination, la nouvelle ne passe pas inaperçue. En à peine une dizaine de jours, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a reçu plus de 25.000 candidatures de Français de tous âges prêts à tester de potentiels vaccins contre le Covid-19.
Si l'objectif de départ est atteint, l'Inserm a toutefois indiqué, dans un communiqué rendu public mardi 13 octobre, que ses chercheurs entendaient «continuer à mobiliser les volontaires qui le souhaitent afin d'être en mesure de recruter dans les essais à venir les personnes cibles».
Concrètement, cela veut dire que toutes les personnes désireuses de participer aux essais de vaccins développés par l'Institut peuvent toujours candidater via une plate-forme dédiée et intitulée Covireivac (lien ICI).
Que sait-on sur les mutations du coronavirus à l’origine de la Covid-19 ? Et que peuvent-elles nous apprendre sur l’évolution possible de la pandémie ? Le nouveau Canal Détox @Inserm se penche sur ces questions https://t.co/1aA5to9sNP pic.twitter.com/5qtohXVKLk
— Inserm (@Inserm) October 12, 2020
Pour postuler, il faut être majeur et répondre à un questionnaire de santé. ll n'y a pas de limite d'âge à partir du moment où l'on est âgé d'au moins 18 ans.
Les personnes ayant déjà été contaminées par le SARS-CoV-2 et ayant développé des anticorps contre le coronavirus ne sont pas non plus exclues des essais. Même chose pour les personnes qui présenteraient des comorbidités. Celles-ci peuvent postuler et leur candidature sera de toute façon sélectionnée - ou non - selon le questionnaire qu'elles auront rempli.
Bon à savoir : les participants ne seront pas rétribués. Ils devraient néanmoins percevoir une indemnité liée aux contraintes du vaccin. Son montant n'est pas encore connu et doit donc encore être précisé.
Deux essais envisagés
Les essais de vaccins qu'envisagent de mener l'Inserm en France sont au nombre de deux.
Il y a d'abord des essais de phase 2 qui visent à étudier la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire sur des sujets âgés, dont le système immunitaire est généralement affaibli et qui sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie.
A cela s'ajoutent des essais de phase 3, qui étudient l'efficacité et la sécurité à grande échelle des candidats vaccins prometteurs.
Ces deux types d'essais pourraient démarrer d'ici à la fin de l'année, en fonction de l'évolution de l'épidémie en France et des discussions en cours avec les industriels en charge du développement des vaccins, précise l'Inserm.
Des essais de phase 3 sont déjà en cours à l'étranger, mais aucun en France à ce stade.