Les évaluations nationales des élèves de CP, CE1, sixième et seconde commencent à partir de ce lundi 14 septembre. Introduites en 2018 par la volonté de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, elles visent à estimer le niveau des élèves. Mais cette année, pandémie de Covid-19 oblige, elles revêtent une importance toute particulière.
Dans le contexte de l'après-confinement, quel est l'état des connaissances des quelque 12 millions d'élèves ?
Pour répondre à cette question, la rue de Grenelle a décidé de renforcer cette année ses désormais traditionnelles «évaluations nationales», ces «moments-clés» du parcours scolaire des élèves, mises en place à différents niveaux pour identifier les acquis et les faiblesses et permettre à l'enseignant d'adapter et planifier l'apprentissage dédié.
Organisées tout d'abord plus tôt cette année par rapport aux sessions précédentes, plusieurs priorités ont déjà été fixées pour remettre l'ensemble des élèves à flot.
Des consignes déjà données
En primaire, consigne a ainsi déjà été donnée pour que les apprentissages soient renforcés en français et en mathématiques. Au collège, c'est plutôt le degré de fluidité de lecture qui fera l'objet d'une attention toute particulière en ce début d'année. Enfin, pour les lycéens, des outils spécifiques seront mis à disposition des enseignants pour passer au crible leur classe et repérer de possibles manques accumulés durant le confinement.
Au global, alors que tous les élèves du pays n'ont bien évidemment pas tous baigné dans le même contexte social et familial (composition du foyer, matériel informatique, aide complémentaire des parents ou non...), l'enjeu principal est de dresser un état des lieux des savoirs.
Dès leur mise en place, Jean-Michel Blanquer avait indiqué que toutes les données collectées - et anonymisées - serviraient aussi à des fins statistiques, soit «fournir une photographie» de chaque tranche d'âge et «d'éclairer la politique éducative du ministère» dans son ensemble.
Des syndicats méfiants
Mais le son de cloche est bien différent du côté des syndicats et plus particulièrement du SNUipp-FSU qui déplore au mieux l'«inutilité» de ces évaluations, au pire «une entrave» à la liberté pédagogique dont sont censés bénéficier les enseignants. Autre crainte : les professeurs ne savent toujours pas quand les résultats de ces tests seront communiqués aux familles.
L'année dernière, certains parents avaient attendu jusqu'au mois de mars pour connaître le niveau de leur enfant. Mais cette année, eu égard à la crise sanitaire, Jean-Michel Blanquer a assuré que les résultats seraient disponibles rapidement. Une promesse à confronter à l'épreuve des faits.