La Californie, c'est loin. Mais pas assez pour que Paris n'échappe aux fumées des incendies qui la ravage. Ce vendredi 11 septembre, le ciel de la capitale française s'est teinté d'une couleur laiteuse. Elle est due au panache causé par les feux dévastant la côte ouest des Etats-Unis, à presque 10.000 kilomètres de distance.
Guillaume Séchet, météorologue interrogé par Le Parisien, a également pu observer le phénomène dans une partie du nord de la France. Sur Twitter, il a posté une carte montrant la trajectoire de la fumée des incendies américains vers l'Europe. Elle a été portée «par des courants d'air ascendants» qui lui ont fait traverser l'Atlantique pour finir par atteindre la Grande-Bretagne et la France.
Et voici une animation pic.twitter.com/4fY1aUS15r
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) September 11, 2020
Il peut paraître surprenant qu'un événement si lointain puisse avoir un impact sur le ciel parisien mais, comme le rappelle Guillaume Séchet, il arrive parfois qu'on «retrouve du sable du Sahara déposé sur le capot de nos voitures». Les deux phénomènes reposent sur le même processus, grâce à des «courants d'altitude puissants et réguliers».
Le nord-ouest de la Californie est ravagé par les incendies depuis le 17 août. Le plus étendu que l'Etat ait jamais connu, baptisé «August Complex Fire», est en réalité constitué de 37 feux différents, disséminés de l'Etat de Washington au nord, jusqu'à San Diego au sud. Les dégâts ont atteint une ampleur jamais vue, avec plus de 190.000 hectares brûlés.