La galère continue après une nuit d'enfer. Environ 2.500 voyageurs de trois trains de la SNCF sont bloqués depuis l'après-midi du dimanche 30 août dans le Sud-Ouest. Une série d'incidents techniques sont en cause.
Le TGV 8546 au départ de Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) à 17h55 devait arriver à la gare Montparnasse à Paris à 22h. Mais il est finalement parti à 18h30, avant de se retrouver bloqué à Biarritz. Là, il a été jumelé avec un autre train qui n'avait déjà pas pu partir à 15h45, avant que les deux trains ne repartent à Hendaye. Un troisième TGV était bloqué entre Dax et Bordeaux.
Un chaos causé par «plusieurs incidents en cours», selon la SNCF, qui déplore «principalement une panne d'alimentation électrique dans le secteurs de Dax». «Nos équipes sont toujours en cours d'intervention concernant la panne de l'alimentation électrique dans le secteur de Dax», a expliqué dans un tweet l'entreprise ferroviaire. Et le retour à la normale n'est pas prévue avant mardi midi.
Des voyageurs ulcérés
Logiquement, les passagers laissent exploser leur colère sur les réseaux sociaux. Certains décrivent cette situation ubuesque, comme cette journaliste :
Dernier jour de vacances d'été, récit. Coincée depuis 9 heures dans un TGV @SNCF Pau-Paris et nous sommes arrêtés... un peu après Bordeaux. (1/n) Thread tentant de transcender cette expérience pic.twitter.com/e5XSLFjbW9
— Jade Grandin (@JadeGrandin) August 30, 2020
D'autres déplorent ces conditions sommaires en présence d'enfant, sans eau ni nourriture :
1h15 du matin. Toujours dans le train coincé en pleine voie. Départ de Biarritz à 15h55. Je vais passer toute la nuit avec ma femme et mon fils de 2 ans sans distribution d'eau et nourriture.
Voilà où dort mon fils en plein covid
Bravo @SNCF @ouisncf pic.twitter.com/AyS8mTHDJu— GEN1US (@NormanGenius) August 30, 2020
Enfin, ce long confinement forcé n'est guère propice au respect des consignes face au coronavirus, comme le constate cette élue :
TGV 8538 2h41 du matin. Le train de transbordement n’est toujours pas parti de Bordeaux ! 12h dans ce TGV.Les gestes barrière et conditions de lutte contre la circulation du virus ne sont plus respectées. @SNCF @JeanCASTEX @Djebbari_JB
— Béatrice Lecouturier (@B_Lecouturier) August 31, 2020
En réaction, la SNCF promet une «compensation exceptionnelle». Elle devrait être «à hauteur de 300 %» du prix du billet, a annoncé le secrétaire d'Etat aux transports Jean-Baptiste Jebbari, contre 75 % habituellement pour plus de trois heures de retard.