Après que Bernard-Henri Lévy a affirmé lundi dans un tweet que les malades du coronavirus asymptomatiques étaient une «absurdité médicale», Olivier Véran lui a directement répondu sur le même réseau social, de façon pédagogique et sans chercher à entrer dans la polémique.
«Molière a inventé le malade imaginaire. Voici venu le temps du malade sans le savoir, c'est-à-dire asymptomatique et d'autant plus dangereux, voire coupable, qu'il est malade sans l'être. Absurdité médicale. Forfait moral et politique. Crime contre l'esprit», a écrit BHL sur Twitter lundi, un commentaire accompagné du hashtag #cevirusquirendfou, du nom de son dernier essai.
Ce à quoi le ministre de la Santé a répliqué qu'«être contaminé par un virus sans le percevoir (incubation, forme pré ou sans symptômes) n'(avait) rien de nouveau dans l'histoire des maladies infectieuses». «Ça ne rend ni dangereux ni coupable, mais contagieux. Se faire tester et protéger les autres, c'est et ça restera le bon réflexe», a-t-il ajouté, après avoir mis en garde la veille dans une interview au Journal du dimanche que la France était dans «une situation à risque» face au coronavirus.
Être contaminé par un virus sans le percevoir (incubation, forme pré ou sans symptômes) n'a rien de nouveau dans l'histoire des maladies infectieuses. Ça ne rend ni dangereux ni coupable, mais contagieux. Se faire tester et protéger les autres, c'est et ça restera le bon réflexe. https://t.co/4QYR9qQkU6
— Olivier Véran (@olivierveran) August 24, 2020
Un recadrage en règle auquel BHL a répondu quelques heures plus tard, expliquant que «ce qui (était) "nouveau dans l’histoire des maladies infectieuses", c’est ce tapage, ce traçage, ces chiffres qui tournent en boucle, ces spéculations insensées sur la contagiosité des enfants, cette suspicion généralisée - en 1 mot, cette folie». Avant de poursuivre sa diatribe dans un autre tweet : «Mettre l’accent, comme on le fait, sur les asymptomatiques, donc sur l’invisibilité de la maladie, est la source d’une "chasse au virus caché" qui ne peut qu’hystériser et apeurer les sociétés. Pourquoi céder à cette folie ?»
.@olivierveran Ce qui est «nouveau dans l’histoire des maladies infectieuses», c’est ce tapage, ce traçage, ces chiffres qui tournent en boucle, ces spéculations insensées sur la contagiosité des enfants, cette suspicion généralisée - en 1 mot, cette folie #COVID19 #deuxiemevague
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 24, 2020
Eh oui! Mettre l’accent, comme on le fait, sur les asymptomatiques, donc sur l’invisibilité de la maladie, est la source d’une « chasse au virus caché » qui ne peut qu’hystériser et apeurer les sociétés. Pourquoi céder à cette folie? #COVID19 #deuxiemevague #cevirusquirendfou
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 24, 2020
Ce n'est pas la première fois que le philosophe et écrivain s'attaque publiquement à cette supposée hystérie collective entourant le Covid-19. Plusieurs fois ces dernières semaines, il s'était déjà improvisé épidémiologiste en assurant qu'il ne fallait pas craindre de deuxième vague. «StopCOVID19 ? Non. StopPANIQUE ! Stop #CeVirusQuiRendFou ! Il ne PEUT pas y avoir de deuxième vague semblable à la première. Because tests. Because masques. Because immunité grandissante. Because hopitaux prêts», avait-il par exemple tweeté vendredi dernier.
#StopCOVID19 ? Non. #StopPANIQUE! Stop #CeVirusQuiRendFou! Il ne PEUT pas y avoir de #deuxiemevague semblable à la première. Because #tests. Because #masques. Because #immunité grandissante. Because #hopitaux prêts
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 21, 2020