Dans l’Hexagone, les équipes de secours distinguent quatre stades cliniques de la noyade, classés par ordre croissant de gravité.
L’aquastress
La première phase de la noyade est l’aquastress, un accident aquatique sans inhalation liquidienne. A ce stade, la victime panique, a des gestes désordonnés, et répond au stress émotionnel et physique par une hyperventilation, une tachycardie, des frissons et des tremblements.
La petite hypoxie
Vient ensuite la petite hypoxie, une phase durant laquelle une petite quantité d’eau a été inhalée au niveau des poumons. L'individu est toujours conscient, à la surface de l’eau, mais commence à être épuisé. Il tousse et souffre d’hypothermie, une baisse anormale de la température du corps, qui va entraîner une cyanose, une coloration bleuâtre de la peau.
La grande hypoxie
La troisième phase de la noyade est la grande hypoxie. Dans cette situation, la victime a inhalé une grande quantité d’eau et ne se maintient plus à la surface. Elle est comateuse ou obnubilée, et présente une détresse respiratoire aiguë, une arythmie, et un collapsus, une diminution pathologique de la tension artérielle.
L'anoxie
Le dernier stade se nomme l'anoxie. Il se caractérise par la présence d’une grande quantité d’eau dans l’estomac avec un nombre élevé d’alvéoles lésées, entraînant une inefficacité respiratoire. Le sujet est victime d’un arrêt cardiorespiratoire (ACR), une urgence vitale, ou dans un coma aréactif.
A noter que les victimes ne passent pas forcement par toutes ces étapes. Dans des cas extrêmes, l’inconscience, l’absence de respiration et de circulation, sont immédiates.