Chaque année environ 1.000 décès par noyade accidentelle sont enregistrés. Si une sur quatre s’avère mortelle, certaines peuvent causer de graves séquelles aux victimes. La période estivale est propice à ce type d'incidents. Comment réagir lorsque l’on est témoin d’une noyade ?
appeler les secours
Le premier réflexe à avoir est évidemment d’appeler ou de demander à quelqu'un d'appeler les secours. Que ce soit à la voix, vers des personnes à proximité, ou par téléphone, avec les numéros d’urgence habituels (15, 18 ou 112).
Sortir la victime de l'eau sans risquer sa propre vie
Il faut ensuite trouver un moyen rapide de sortir la personne de l’eau, en n’oubliant pas que la première des priorités est de ne pas se mettre en danger soi-même. Il est parfois possible de l’atteindre directement depuis la berge ou un rebord en tendant le bras (en prenant garde de ne pas basculer à son tour) ou en lançant un objet flottant, comme une bouée. Si un ustensile comme une perche (notamment au bord des piscines) ou une corde est accessible, il permettra de ramener la victime à soi. Mais si la personne en détresse est trop loin du bord ou n’est pas en état de se saisir de l’objet, il faudra alors plonger à l’eau pour aller la chercher.
Dans ce cas, attention à ne pas sous-estimer la difficulté de la tâche. Mieux vaut être un bon nageur, et savoir qu’il faudra être capable de tracter sur de longs mètres une personne qui peut paniquer et se débattre ou au contraire être totalement inerte et constituer un poids mort. Les vagues et les courants peuvent être très dangereux dans cette situation.
Un bon réflexe est de plonger avec une bouée ou un objet flottant pour s’aider, ainsi que la personne secourue, à rester à la surface de l’eau. Par ailleurs, si celle-ci est agitée, il est conseillé d’utiliser un vêtement (teeshirt) à lui tendre afin qu’elle s’en saisisse et puisse se faire tracter sans risquer de s’accrocher directement à son sauveteur et l’entrainer sous l’eau à son tour.
s'occuper de la victime ou la réanimer en attendant les secours
Une fois de retour sur terre (ou sur une embarcation), le but est d’évaluer l’état de santé de la victime et de commencer à s’en occuper, en attendant l’arrivée des secours. Si elle est inconsciente mais qu’elle respire, la Croix rouge indique qu’il faut alors la basculer sur le côté pour la placer en position latérale de sécurité (PLS). Il s’agira alors de vérifier régulièrement sa respiration jusqu’à sa prise en main par des professionnels.
Si la victime ne respire plus, il faut rapidement entamer les gestes de réanimation cardiopulmonaire (RCP). Cela consiste en 30 compressions thoraciques (massage cardiaque), suivies de deux insufflations (bouche-à-bouche), décrit la Croix rouge. Le tout en continu jusqu’à ce que les secouristes prennent le relais, ou que la victime retrouve une respiration normale.
Comment réaliser un massage cardiaque et le bouche-à-bouche ?
L’association en profite d’ailleurs pour donner des conseils afin de réaliser un RCP efficace. Pour les compressions, le talon de la main doit être situé au milieu de la poitrine de la victime et la seconde main doit venir se solidariser à la première (en liant les doigts), paume contre dos de la main.
Attention à n’appuyer ni sur les côtes, ni sur le sternum de la personne. Les épaules du «masseur» doivent être à l’aplomb de la poitrine de l’accidenté. Bras tendu, la compression se fait sur 5 centimètres, avant de laisser la poitrine reprendre sa position initiale (pour que le sang revienne vers le cœur). Le rythme doit être de deux compressions par seconde, soit 15 secondes de massage cardiaque, avant de passer au bouche-à-bouche.
Pour pratiquer correctement ce bouche-à-bouche, la Croix rouge explique que la tête de la personne en détresse doit être basculée vers l’arrière, en soulevant son menton avec une main. L’autre repose sur son front et sert également à pincer les narines entre le pouce et l’index.
Après une inspiration, la bouche du sauveteur doit venir recouvrir complètement celle de la victime. Il faut alors expirer l’air de façon régulière, en vérifiant que sa poitrine se soulève. Chaque insufflation dure environ une seconde. Tout en gardant la tête de l’accidenté basculée vers l’arrière, sa poitrine doit ensuite se rabaisser, avant de réaliser une nouvelle fois la manœuvre.
Reste ensuite à repositionner ses mains pour recommencer les 30 compressions du massage cardiaque, et ainsi de suite.