Quatre garçons de 17 ans et un de 19 ans ont été interpellés et mis en garde à vue mercredi en Isère, dans l’enquête sur la violente agression dont a été victime le maire du village de Miribel-les-Echelles.
Aucun d’entre eux n’est originaire de cette petite commune d’environ 1.700 habitants, située sur les premiers reliefs du massif de la Chartreuse. Ils sont en revanche tous connus des forces de l’ordre pour divers délits, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Ils sont suspectés d’avoir insulté, frappé puis lancé des pétards sur Williams Dufour, le premier édile du village, et deux de ses adjoints, alors qu’ils leur demandaient d’arrêter de faire du bruit et de mal se comporter sur la place de l’église. «Ce qui m’a frappé, c’est qu’ils avaient de la haine alors que nous ne nous connaissons pas», avait-il réagi dans les colonnes du journal local.
«Tu es le maire d’un village de bouseux», avait notamment crié l’un des agresseurs, au milieu du flot d’insultes. C’est en essayant de maîtriser le garçon le plus virulent que la maire avait alors été agressé physiquement. Blessé à la tête et aux mains, il avait reçu sept jours d’ITT.
Agression similaire en Gironde
Cette affaire fait écho à celle survenue plusieurs jours après, en Gironde, où le maire d’une autre petite commune (Saint-Philippe d’Aiguille) a lui aussi été frappé par les membres d’un groupe de gens écoutant de la musique trop fort sur la place du village. Il était intervenu après les plaintes d’habitants pour tapage nocturne.
Un homme l’a alors violemment agressé (cinq jours d’ITT).
Des faits «inadmissibles» a réagi le Premier ministre Jean Castex, tandis que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur a indiqué sur Twitter qu’«agresser un maire, c’est s’attaquer à la République».
J’apporte tout mon soutien au maire de Saint-Philippe-d’Aiguille, en Gironde, violemment agressé cette nuit. Je condamne avec la plus grande fermeté ces violences contre un élu de la République.
Agresser un maire, c'est s'attaquer à la République.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 5, 2020