Après des mois diffciles de confinement, des milliers de Français s'apprêtent à prendre le large pour s'offrir des vacances. Le train, le moyen de transport privilégié pour rejoindre sa destination en raison de l'épidémie de coronavirus, va donc être pris d'assaut. Dans ces conditions, faut-il craindre de voyager en train ?
Depuis le 2 juin, la SNCF, qui avait réduit son offre pour des raisons sanitaires, remplit de nouveau ses trains à 100%. Faut-il s'inquiéter de la promiscuité ?
La compagnie ferroviaire a pris de nombreuses mesures pour limiter le risque de contamination de coronavirus.
Le masque obligatoire
Le port du masque est obligatoire dans les gares et dans les trains. Un filtrage par les forces de l’ordre et la Sûreté ferroviaire sera effectué à l’entrée des grandes gares. Le défaut de masque sera passible d’une amende de 135 euros. Des masques et du gel hydro-alcoolique seront en vente dans les distributeurs automatiques et les commerces des gares. Du gel hydro-alcoolique sera également mis à disposition avec près de 200 distributeurs répartis dans 120 gares. Les agents présents durant votre voyage sont équipés de masques pour assurer la protection de tous.
Le filtrage de l'air
«Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a fait deux recommandations sur la climatisation : renouveler l’air intérieur au maximum par un apport d’air extérieur, et favoriser les systèmes de ventilation indirects», rappelle la SNCF sur son site. Or le système de climatisation dans les trains fonctionne comme tel : «de l’air est aspiré à l’intérieur, filtré, mélangé à de l’air flitré provenant de l’extérieur, puis ce mélange est réchauffé ou refroidi selon la saison, puis diffusé à l’intérieur du train». De plus, dans les trains, le mode de ventilation n'est jamais direct.
Voyager en train ne présente donc pas de véritable danger, a priori. Un risque de contamination peut en revanche survenir si une personne infectée retire son masque par exemple.
Un risque infime
Le 21 mai, le docteur Damien Mascret avait été invité sur le plateau du journal télévisé de France 2 afin de s'exprimer sur le sujet. «On a eu beaucoup d’études qui montraient qu’effectivement on pouvait contaminer un rang ou deux derrière et un rang ou deux rangs devant, mais c’était avant le masque, et surtout avant qu’on installe des systèmes de filtration très puissants sur les TGV, dans les avions et aussi dans les Intercités. (…) Actuellement, le risque est vraiment infime», avait-il confirmé.