Alors que le mois de juillet – sans être caniculaire – est particulièrement sec et que le mois d'août s'annonce tout aussi chaud, les autorités sanitaires s'inquiètent face aux risques supplémentaires que pourraient engendrer l'arrivée de fortes chaleurs.
Dans une synthèse publiée ce jeudi 23 juillet par Santé publique France, l'agence sanitaire souligne notamment que «plusieurs études montrent une corrélation écologique négative entre les variables climatiques et l’incidence de l’infection».
Déjà parce que le coronavirus et la canicule touchent les mêmes publics vulnérables. Les personnes considérées comme les plus «à risque» face au coronavirus – mal-logées, âgées, diabétiques ou encore présentant des insuffisances respiratoires – sont également celles qui souffrent le plus de la chaleur.
un risque accru pour certaines populations
«L’éventuelle survenue d’une canicule en période de circulation du virus affectera l’ensemble de la population. On peut toutefois évoquer un risque accru pour certaines populations qui présentent à la fois des risques individuels vis-vis du Covid et vis-à-vis d’une exposition aux fortes chaleurs», peut-on lire dans la synthèse.
Ensuite, parce que les précautions prises lors des périodes caniculaires sont souvent l'inverse de celles préconisées pour limiter la transmission du virus. A titre d'exemple, s'il est nécessaire de fermer fenêtres et volets pour conserver le frais à l'intérieur des habitations en cas de canicule, il est plutôt conseillé de les aérer le plus possible depuis le début de la pandémie.
Et si beaucoup – médecins comme scientifiques – suggèrent ou ont suggéré une possible atténuation de la transmission durant l’été dans l’hémisphère nord, celle-ci serait finalement, selon l'agence sanitaire, «probablement modeste au regard des effets attendus par les mesures de contrôle mises en place».
Il faudra donc redoubler de vigilance, sans oublier de continuer d'appliquer les gestes barrières : «en l'absence de vaccin, l'adoption de gestes individuels (lavage fréquent des mains, distanciation physique de plus d'un mètre, port du masque...) reste le principal rempart à la contamination», rappelle Santé publique France.