Le magazine Society publie ce jeudi la première partie d'une enquête de 70 pages sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, et tente de retracer le parcours du père de famille, soupçonné d'avoir assassiné sa femme et leurs quatre enfants en 2011.
L'article représente au total quatre ans d’enquête et s'annonce comme le récit le plus détaillé jamais publié par la presse sur l’affaire.
UNE ENQUÊTE EN DEUX ÉPISODES
«Une somme d’informations qui bouleversera votre façon de voir le fait divers le plus indéchiffrable du XXIe siècle», promet la rédaction.
Vous êtes nombreux à l'avoir deviné : ce jeudi, Society sort la première partie de son enquête sur l'affaire la plus mystérieuse de ce début de siècle. Une somme d'informations inédite et un récit de 36 pages, en attendant la suite du puzzle le 6 août. pic.twitter.com/5lOcLTzwWD
— Society Magazine (@SocietyOfficiel) July 21, 2020
Des témoignages inédits sont annoncés, qui devraient permettre de mieux se familiariser avec l'auteur présumé des faits et sa psychologie. Dans le premier épisode, aujourd'hui, les proches racontent comment Xavier Dupont de Ligonnès est passé de «pilier familial et ami fidèle» à assassin et comment leur monde s’est écroulé, du jour au lendemain. Le deuxième épisode, le 6 août prochain, reviendra sur les moments clé de l’enquête et examinera les pistes encore inexplorées.
Un drame encore inexpliqué
Il est vrai que chaque mois, ou presque, des éléments viennent s'ajouter au mystère qui entoure cette affaire hors norme. Seule certitude : le drame a eu lieu entre le 3 et le 5 avril 2011, à Nantes. Le 21 avril, sous la terrasse de la maison familiale, ont été découverts les corps d'Agnès (48 ans), des quatre enfants, Benoît (13 ans), Anne (16 ans), Thomas (18 ans) et Arthur (20 ans) et des deux labradors. La suite reste une somme de suppositions, même si Xavier Dupont de Ligonnès a été formellement identifié par une caméra de surveillance, à Roquebrune-sur-Argens, le 14 avril 2011, dans le sud de la France.
Depuis, les faux espoirs ont été nombreux. En 2018, Une opération de police avait par exemple eu lieu, pour rien, dans un monastère du Var, où l'assassin présumé aurait trouvé refuge.
Fin 2019, un rebondissement encore plus fou, avec ce couac retentissant : l'arrestation annoncée par erreur du suspect en Ecosse. Un accident industriel médiatique qui a aussi permis de démontrer, une nouvelle fois, à quel point les médias et les Français étaient fascinés par ce quintuple meurtre.
Dernièrement, c'est un documentaire Netflix de la série «Les enquêtes extraordinaires» qui a relancé l'intérêt autour de l'affaire et a permis aux téléspectateurs américains de faire connaissance avec le suspect. Conséquence étonnante: de nouveaux témoignages ont même été transmis aux autorités depuis le début de la diffusion, le 1er juillet.
Permettront-ils de faire avancer l'enquête, neuf ans après les faits ? Rien n'est moins sûr et, pour l'instant, la maison du 55 boulevard Robert-Schuman, à Nantes, est encore loin d'avoir livré tous ses secrets.