Le démontage de l'échafaudage qui conditionne la possibilité de démarrer la restauration de Notre-Dame de Paris sera achevé avant fin septembre, a assuré ce jeudi 2 juillet le général Jean-Louis Georgelin, chargé du de la rénovation.
«J'ai tout lieu d'espérer, de croire que ce démontage [lancé debut juin] sera fini au plus tard fin septembre», a dit le général, entendu par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur Notre-Dame.
«On ne peut avoir simultanément plus de quatre cordistes» qui découpent les barres de métal avec ses scies-sabres, tandis que «quatre autres personnes surveillent» cette opération délicate a-t-il décrit, soulignant qu'il s'agissait d'un travail «lent».
l'Objectif de rouvrir en 2024 maintenu
Quant à l'objectif d'une réouverture en avril 2024 au culte et aux touristes, soit cinq ans seulement après l'incendie du 15 avril 2019 comme l'a souhaité le président de la République, «je ne la remets pas en question». Même si cette échéance ne signifie pas «la fin du chantier pour les abords».
Un début du déblaiement de voûtes avait montré qu'elles semblaient «à peu près solides et en bon état» a-t-il poursuivi.
«Nous allons lancer dans les prochains jours l'importante opération de consolidation intérieure des voûtes par échafaudage et cintrage», a-t-il dit, ajoutant qu'«une première campagne de nettoyage complet des sols doit débuter dans le courant de l'été, qui permettra de faire baisser le niveau de plomb et de faciliter le conditions de travail futur».
la question du plomb demeure
«La cathédrale n'est plus émettrice de plomb vers l'extérieur, et aucune plombémie anormale n'a été relevée chez les compagnons», a-t-il insisté, en invitant à traiter le sujet «avec rationalité».
Va aussi bientôt débuter «le montage de l'échafaudage pour la dépose du grand orgue» de 8.000 tuyaux. Une opération «millimétrée» qui «aura lieu à l'automne». Avant 2024, il faudra compter «six mois pour réharmoniser l'orgue», a-t-il calculé.
Interrogé également sur les nombreuses discussions autour de la restauration, le général Jean-Louis Georgelin a répondu par cette formule : «on ne construit pas une maison en demandant leur avis à tous les passants».
Il n'a pas voulu spéculer sur les préconisations qui pourraient être faites lors d'une réunion prévue le 9 juillet d'une commission présidée par le ministre de la Culture, en présence d'élus, d'experts et d'architectes, et qui est purement consultative. La majorité des experts plaide pour une reconstruction à l'identique.