La vidéo est difficilement soutenable. On y voit un homme, en Haute-Corse, jeter un veau vivant dans le vide, par-dessus d'un pont. Publiée sur les réseaux sociaux, la séquence a fait l'objet de dizaines de signalements d'internautes scandalisés. Une enquête a été ouverte et l'homme placé en garde à vue.
La vidéo, d'à peine vingt secondes, se passe en pleine nuit. Elle montre un homme ouvrir le coffre de sa voiture, une Citroën C3 blanche immatriculée en Haute-Corse (département 2B), dans lequel on découvre un veau. L'individu s'écrit alors : «Oh il a pissé le con !», avant d'empoigner la bête par les pattes et de la jeter par-dessus le pont, sous le regard amusé de la personne qui filme avec son portable.
La vidéo a été retirée de Facebook, mais est encore visible sur le compte Twitter de la Fondation 30 Millions d'Amis, qui a porté plainte pour acte de cruauté et sévices graves.
Attention, ces images sont choquantes.
Cette séquence publiée sur les RS d'un veau jeté vivant par-dessus un pont daterait d'il y a plus d'1 an. Un individu a été placé en garde à vue. L'enquête est en cours. La Fondation 30 Millions d'Amis à porté plainte pour acte de cruauté & sévices graves + #Partiecivile. pic.twitter.com/7KfRXRwbWe
— 30 Millions d'Amis (@30millionsdamis) June 30, 2020
Après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Bastia pour «sévices graves ou actes de torture sur un animal», l'auteur présumé des faits, âgé d'une vingtaine d'années, s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Calacuccia (Haute-Corse) ce mardi 30 juin en fin de matinée, indiquant que la vidéo datait de 2019.
Jusqu'à deux ans de prison et 30.000 d'amende
«Le jeune homme aurait expliqué les faits en précisant qu'après avoir percuté et blessé le veau avec son véhicule, il l'aurait jeté par-dessus le parapet pour abréger ses souffrances», a rapporté la procureure de la République de Haute-Corse, Caroline Tharot, citée par Corse-Matin. La scène se serait déroulée dans la région du Niolu, en Haute-Corse, selon la gendarmerie.
L'individu a été placé en garde à vue, mais les investigations se poursuivent, a précisé la gendarmerie de Corse sur Facebook. L'homme risque jusqu'à deux ans de prison et 30.000 d'amende.