On n'adopte pas un animal sur un coup de tête : c'est le message que veut faire passer Loïc Dombreval, président du groupe «Condition animale» à l'Assemblée nationale. Mardi 23 juin, il a remis au Premier ministre un rapport de 300 pages qui regroupe 120 propositions grâce auxquelles il espère notamment mettre fin aux «abandons» et à «la maltraitance».
Pour atteindre cet objectif, Loïc Dombreval cible plus particulièrement ce qu'il appelle les «achats d'impulsion». Interrogé par franceinfo il explique : «Parce que vous achetez un chien ou un chat en 30 secondes dans une animalerie, sur un parking de supermarché, dans une foire ou une exposition, sous la pression des enfants et vous vous rendez compte qu'en fait, il n'est pas fait pour vous parce que vous n'habitez pas au bon endroit pour avoir un grand chien, ou pour plein de raisons».
Je remettrai mon rapport de mission au Gouvernement le 23 juin. Près de 250 pages et 100 recommandations pour améliorer la vie des animaux de compagnie et celle des chevaux en fin de vie. Merci aux 258 personnes auditionnées qui ont partagé leur passion et donné de leur temps ! pic.twitter.com/pZxLOgxNN1
— Loïc Dombreval (@LoicDombreval) June 16, 2020
Afin d'empêcher les adoptions irréfléchies, le groupe «Condition animale» veut donc interdire la vente de chiens et chats en animalerie ainsi que sur des sites tels que Facebook ou Leboncoin.
Cette mesure serait associée à la mise en place d'une «attestation de connaissances minimales», permettant de vérifier que les adoptants disposent des savoirs indispensables pour accueillir un animal dans de bonnes conditions. Cela se présenterait sous la forme d'un QCM, soumis aux personnes souhaitant acquérir un compagnon.
Parallèlement, Loïc Dombreval veut également que la maltraitance animale soit plus sévèrement punie. «Je casse une statue, je peux avoir jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Je tue un chien volontairement, ce sera deux ans et 30.000 euros», déplore le député qui souhaite «corriger» ce «décalage».
Cela passe entre autres par la création d'un numéro vert dédié, pour signaler les actes de maltraitance animale. Une étape importante pour améliorer la condition de ceux qui, selon Loïc Dombreval, sont aussi «des membres de la famille».