Emmanuel Macron s'est dit «prêt» lundi à soumettre à des référendums dès 2021 certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, d'une part pour modifier la constitution, d'autre part pour des mesures spécifiques.
«La réécriture de l'article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d'environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition», a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum «sur un ou plusieurs textes de loi» reprenant d'autres propositions de la Convention.
«Les symboles comptent : la République sociale, la République des territoires sont désormais inscrites dans notre Constitution. Il est légitime de réfléchir à inscrire l'écologie à son tour», a-t-il dit. Dès lors le chef de l'Etat est favorable à engager à l'Assemblée nationale et au Sénat un débat en vue d'une réforme constitutionnelle qu'il souhaite «voir aboutir d'ici à 2021».
«Je suis prêt à recourir au référendum si celui-ci était alors constitutionnellement possible après le vote des Chambres», a-t-il insisté.
Des propositions déjà écartées
En revanche, le chef de l'Etat n'a pas repris la proposition de la Convention de réécrire le préambule de la Constitution en plaçant l'environnement au-dessus de des autres valeurs fondamentales de la République. «Telle que proposée, la rédaction menace de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques, au-dessus même de nos règles démocratiques», a commenté M. Macron.
Cette proposition figure parmi les trois (sur 149) qui n'ont pas été retenues par Emmanuel Macron, avec la taxe de 4% sur les dividendes et les 110 km/h sur les autoroutes.