La capitale des Gaules s'est distinguée en organisant deux élections en même temps ce dimanche 28 juin. En effet, les Lyonnais ont été appelés aux urnes pour élire leur maire, mais également pour renouveler le conseil de la métropole. Les résultats révèlent un doublé historique pour les écologistes, qui ravissent à la fois la mairie et la métropole.
Les Verts, alliés à la gauche et l'extrême gauche, sont arrivés largement en tête de ce second tour des municipales, avec 53,5% des voix selon les estimations. C'est un changement historique pour la capitale des Gaules, dirigée depuis 2001 par l'ancien ministre de l'Intérieur.
D'après ces résultats partiels, Yann Cucherat, candidat soutenu par Les Républicains et Gérard Collomb, récolte 29,7% des voix. Georges Képénékian (dissident LREM) termine troisième avec 17,7% des suffrages.
Grégory Doucet avait déjà obtenu un gros score au premier tour (28,46 %), largement devant le candidat LR Etienne Blanc (17 %) et le candidat de Gérard Collomb, Yann Cucherat (LREM aujourd'hui désinvesti, 14,92%).
Il s'agit d'une première historique pour les Verts qui se retrouvent à la tête de la troisième ville de France. Jusqu'ici, ils ne dirigeaient qu'une poignée de villes dont la plus grande était Grenoble.
D'autant plus que l'écologiste Bruno Bernard, tête de liste d'une coalition réunissant EELV et les partis de gauche, a également revendiqué dimanche sa victoire à la métropole de Lyon, véritable siège du pouvoir local, pour un doublé historique dans la ville dirigée depuis 2001 par Gérard Collomb.
Selon un calcul effectué à partir des résultats fournis par la préfecture du Rhône, les Verts devraient détenir plus de 50 sièges sur 73 à la mairie. A la métropole (composée de 59 communes), Bruno Bernard affirme avoir consolidé 84 sièges sur 150.
Il devancerait ainsi largement les listes du sénateur LR François-Noël Buffet - allié à Gérard Collomb - et celles du président sortant de la collectivité David Kimelfeld, LREM dissident.
Pour rappel, ce dernier n’avait pas récupéré l’investiture du maire historique de Lyon, arrivé quatrième au premier tour avec 15,85 % des voix. Devant ce maigre résultat, Gérard Collomb avait ensuite passé un accord avec la droite pour la soutenir au second tour. En échange, la droite avait quant à elle retiré son candidat pour la mairie, Etienne Blanc et soutenu Yann Cucherat, le poulain du baron lyonnais.
Une tambouille qui n'a pas du tout été du goût de LREM puisque le mouvement présidentiel a retiré à la fois son investiture à Gérard Collomb et à Yann Cucherat.
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