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Hautes-Pyrénées : deux gendarmes relaxés pour un vol d'arme mais condamnés pour faux

Les faits avaient été dénoncés par un jeune gendarme qui avait déposé plainte. [©DENIS CHARLET / AFP]

Les faits avaient été dénoncés par un de leurs collègues. Deux gendarmes de la brigade d’Arreau (Hautes-Pyrénées) poursuivis pour le vol d'une arme ont été relaxés ce mardi 16 juin. Ils ont en revanche été condamnés à de la prison avec sursis pour faux et usage de faux.

Dans ses réquisitions, le procureur de la République de Tarbes a évoqué des «faits inadmissibles» et une «affaire détestable». Il avait réclamé des peines avec sursis de deux ans et de dix-huit mois.

des peines de 18 et 15 mois de prison avec sursis

Le tribunal n'a pas retenu l'accusation principale de «vol aggravé par la circonstance que les faits ont été commis par dépositaire de l’autorité publique», mais a condamné les deux militaires pour «faux et usage de faux» à des peines de 18 et 15 mois de prison avec sursis.

Les faits remontent à février 2017. Les deux militaires avaient été appelés pour des dégradations dans des caves à Saint-Lary Soulan. Une fois sur place, ils avaient découvert un pistolet de calibre 22 et des munitions.

Un des gendarmes âgé de 37 ans était soupçonné d’avoir voulu conserver l'arme en ne la consignant pas dans le registre, puis d’avoir produit de faux documents et de les avoir transmis à sa hiérarchie.

Son supérieur de l’époque, adjudant-chef de la brigade d'Arreau, désormais à la retraite, était poursuivi pour avoir incité son subalterne à falsifier les documents et d’avoir lui-même modifié un procès-verbal.

une plainte déposée

Un jeune gendarme présent au moment des faits avait dénoncé les faits et déposé plainte, déclenchant une enquête de l’inspection générale de la gendarmerie nationale.

Ce dernier avait également déposé plainte pour «harcèlement moral», dénonçant un changement de traitement depuis son signalement.

Le commandant de brigade qui était également poursuivi dans ce dossier pour le volet «harcèlement moral» a été relaxé conformément aux réquisitions, le procureur estimant que les faits n'étaient pas caractérisés.

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