Un temps plus chaud que la normale sur une grande partie du pays, et plus sec sur la moitié sud : voilà à quoi il faut s'attendre pour cet été en France, selon les prévisions saisonnières de Météo France dévoilées ce jeudi 28 mai.
Les températures devraient être «globalement supérieures aux normales saisonnières sur tout le sud de l'Europe», dont une bonne partie de la France métropolitaine, explique Météo France dans un communiqué. «En revanche sur la façade Atlantique et sur le nord de l'Europe, les conditions semblent réunies pour que l'influence océanique limite la montée des températures», estime le service de météorologie.
La carte des prévisions pour les trois prochains mois (juin, juillet et août) montre ainsi pour la France des températures probablement «normales» sur le quart nord-ouest (Bretagne, côte de la Manche), et probablement «chaudes» sur le reste du pays. C’est donc sur cette dernière grande zone que le risque de canicule - qui existe comme tous les étés, précise Météo France - est le plus important, en raison d’un anticyclone des Açores plus développé qu’habituellement.
Mais il ne s'agit pas de cartes de prévisions de températures, insiste Météo France. «Ce n'est pas une carte météo où on voit s'afficher des températures. Ça ressemble, avec des couleurs qui font penser au chaud et au froid, mais il faut garder à l'esprit que ça reste une carte de probabilités d'événements», a expliqué à l'AFP le climatologue Christian Veil. Ce sont des statistiques à l'échelle d'une saison entière et pas pour un jour précis.
53 départements menacés de sécheresse
Côté précipitation, l'organisme prévoit des «conditions globalement plus sèches que la normale» sur le sud de l'Europe, y compris la moitié sud de la France. «Sur le reste du continent, y compris la moitié nord de la France, l'incertitude des prévisions est plus importante et aucun scénario n'est privilégié pour ce trimestre», précise Météo France.
Le ministère de la Transition écologique a d'ailleurs prévenu il y a quelques jours que 53 départements étaient exposés à des degrés divers à un risque de sécheresse cet été, principalement dans la moitié est et le centre.
Cet été probablement chaud et sec fera suite à un printemps qui sera probablement le deuxième le plus chaud enregistré en France et à l'hiver le plus doux depuis le début des mesures. «Il n'y a pas de cause à effet entre printemps chaud et été chaud», a noté Christian Veil. En revanche, la présence de conditions de sécheresse - qui réduit le phénomène d'évaporation de l'eau du sol limitant la montée des températures - «augmente le risque de canicule», a-t-il ajouté.
2019 a été la troisième année la plus chaude en France métropolitaine - après 2018 et 2014 -, marquée par deux épisodes exceptionnels de canicule et un record absolu de 46°C. Au niveau mondial, 2019 a été la deuxième année la plus chaude, concluant une décennie record. «Les successions de printemps et d'étés chauds ces dernières années sont en lien avec le réchauffement climatique», affirme Météo France.