Après la vague de contamination, une vague d'escroqueries ? Comme à l'étranger, en France, des arnaqueurs pourraient profiter de la mise en place des brigades sanitaires pour tenter de récupérer des données personnelles.
«Vous avez été en contact avec une personne contaminée par le coronavirus». Dès le 11 mai, tout le monde sera susceptible de recevoir ce type de SMS. Des enquêteurs épidémiologiques de l'assurance maladie sont en effet chargés de contacter les personnes croisées par les patients testés positifs au Covid-19. S'ils sont d'accord, ces derniers seront recensés par les médecins et communiqueront l'identité des individus avec lesquels ils ont été en contact.
Mais attention aux tentatives de phishing qui exploiteront la mise en place du suivi des cas contacts pour se faire passer pour des brigades sanitaires et tenter de voler des données personnelles.
Au Royaume-Uni et aux Etats-Unis notamment, des faux SMS indiquant à leurs destinataires qu'ils ont été en contact avec une personne malade et les invitant à s'isoler ont été partagés sur les réseaux sociaux.
Les 1ères arnaques à la fausse alerte "Vous avez été en contact avec un malade #COVID19" arrivent
Attendez-vous à un déferlement... et ça va faire des dégâts (vols de données et autres...)#AFaireCirculer cc @cybervictimeshttps://t.co/Ink86PIacx pic.twitter.com/fznXt8WUrJ— Gerome Billois (@gbillois) May 5, 2020
Les personnes à risque contactées par téléphone
Toutefois, concernant les personnes considérées comme à risque, la question de l'authenticité des SMS ne devrait pas se poser. La Direction générale de la santé (DGS) a indiqué que celles-ci seront contactées uniquement par téléphone, et non par SMS, pour qu'un accompagnement spécifique leur soit apporté.
Interrogée par RTL, l'assurance maladie a indiqué que «toute demande concernant les coordonnés bancaires, les cartes de paiement comme les identifiants de comptes en lignes sont sans rapport avec la recherche de personnes ayant pu être contaminées par le Covid-19». Elle invite les personnes concernées à «couper court face à ce type de questions posées prétendument au nom de l'Assurance maladie». Une campagne de communication visant à alerter face à ces tentatives de pishing sera lancée prochainement.