A dix jours du déconfinement, le gouvernement a décidé de plafonner le prix de vente des masques chirurgicaux à 95 centimes l'unité. Un prix que Lionel Maugain, journaliste à 60 millions de consommateurs, juge «exorbitant». Il assure qu'avant la crise, la somme à débourser pour le même produit était «10 fois» inférieure.
Dans son enquête sur le prix des masques, parue jeudi 30 avril, Lionel Maugain alerte à ce sujet : selon lui, l'impossibilité de se déplacer pour faire jouer la concurrence et baisser les prix va nécessairement engendrer des abus.
Les grandes surfaces assurent qu'elles vendront les masques chirurgicaux à prix coûtant. Les enseignes annoncent 60 centimes l'unité. Une somme que le journaliste estime encore élevée, mais toujours mieux que le prix plafond de 95 centimes, le «maximum légal» selon lui.
Sachant que ceux-là sont à usage unique, Lionel Maupain craint que la facture grimpe jusqu'à «100 ou 200 euros de frais de masque» par mois pour les familles nombreuses. Une dépense conséquente, surtout au moment où de nombreux Français sont en chômage partiel.
Des masques en tissu vendus jusqu'à 15 euros la pièce. Comment limiter les abus sur le prix de cet accessoire devenu quasiment indispensable #ConfinementJour45 @clcvorg @FamillesRurales https://t.co/QNt1qT0yjd
— 60 Millions de consommateurs (@60millions) April 30, 2020
Interrogé par franceinfo, le journaliste fustige également les prix non encadrés des masques en tissu réutilisables. «Jusqu'à 15 euros dans certaines pharmacies, déplore-t-il. C'est le grand carnaval».
Lionel Maugain dénonce «la situation de force» dans laquelle se trouvent les vendeurs en raison de la nécessité de se protéger en période d'épidémie. Il espère néanmoins que les Français auront accès à des «prix plus modérés» à partir du 11 mai.