Le laboratoire de vaccinologie Pasteur-TheraVectys annonce avoir mis au point un test sanguin permettant d’indiquer le degré d’immunité d’une personne guérie du coronavirus.
Ce test sérologique diffère de ceux qui détectent déjà la présence d’anticorps chez un ancien infecté en renseignant sur l’efficacité de ces anticorps, selon le virologue Pierre Charneau, fondateur et directeur scientifique du TheraVectrys. Il «mesure leur capacité à inhiber l’entrée du virus dans une cellule», précise-t-il dans Libération. Autrement dit, il est capable d’indiquer si la personne est protégée (ou non) d’une nouvelle infection.
Utilisé depuis le 20 avril par la recherche en épidémiologie et expérimenté par l’Institut Pasteur, le test pourrait bientôt être accessible aux particuliers. Il doit d’abord obtenir le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS).
Pour cela, la fiabilité du test sera particulièrement observée, puisque le risque de «faux positifs», c’est-à-dire «une personne détectée positive aux anticorps neutralisants mais qui ne serait en réalité pas protégée», existe, prévient Pierre Charneau. Aucun cas n’a pour le moment était recensé, mais «il est très difficile de garantir 100% de fiabilité».
S’il est autorisé par la HAS, une prise de sang dans un laboratoire d’analyses permettra de se faire tester. Les résultats seront connus deux jours après.