Son accident avec une voiture de police samedi à Villeneuve-la-Garenne a fait s’embraser plusieurs banlieues, en Ile-de-France mais aussi dans le reste du pays. Mardi soir, l'avocat du motard a diffusé une vidéo du trentenaire, où il demande aux émeutiers de rentrer chez eux et de se calmer.
Sur son lit d’hôpital, l’homme, gravement blessé à la jambe depuis qu’il a percuté la portière d’une voiture de police (les faits sont encore flous, une enquête a été ouverte), commence à remercier les personnes qui le soutiennent. Il enchaîne : «j’ai appris qu’il y avait des cassages (sic), que vous avez cassé des voitures, brûlé des voitures, je vous demande de rentrer chez vous, de vous calmer».
« Je vous demande de rentrer chez vous, de vous calmer (...) j’espère que justice sera faite. »
3 jours après son incident avec un véhicule de police de #VilleneuveLaGarenne le jeune motard appelle au calme. (Document transmis par son avocat Me. Gas) pic.twitter.com/KKaklG6C8u— Théo Macel (@Theomacel) April 21, 2020
La nuit dernière a encore été émaillée de violences urbaines en banlieue. A Gennevilliers (Hauts-de-Seine), commune voisine de Villeneuve-la-Garenne, où s’est produit l’accident, une école a même été la cible d’un incendie, heureusement rapidement maîtrisé.
Certaines personnes dénoncent notamment une bavure policière dans cette affaire. L’homme a déposé deux plaintes et l’IGPN a été saisie. «Je ne suis pas un enfant de chœur, mais je ne mérite pas ça. J’espère que la justice sera bien faite».
le «faire passer pour un victime est une insulte aux victimes»
Devant ce message, le syndicat de police Synergie-Officiers a dénoncé une «comédie surjouée» qui «contraste avec le palmarès de ses exactions». «Faire passer un criminel notoire multirécidiviste et violent pour une victime est une insulte aux victimes», affirme-t-il sur les réseaux sociaux.
Le casier judiciaire du motard accidenté est en effet bien chargé. Il a déjà été «condamné à 14 reprises, notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d’obtempérer, violences aggravées, extorsions, et plusieurs fois incarcéré», a indiqué le parquet de Nanterre. Sous contrôle judiciaire, il doit être jugé en juillet pour menaces de mort. Lors de l’accident, il circulait sans casque et prenait des rues à contresens dans ce qui ressemblait à un rodéo urbain, ont indiqué les policiers.
