Le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris était dévastée par un gigantesque incendie. Un an après, et alors que la piste criminelle a été écartée par l’enquête, 29% des Français ont toujours des doutes sur cette version.
Certains vont même plus loin, puisque 7% des personnes interrogées estiment que le gouvernement cherche à dissimuler la vérité et qu’il s’agit d’un incendie criminel. Ceux qui pensent que la catastrophe est accidentelle reste néanmoins majoritaires (54%), selon l’enquête réalisée en mars par l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et Conspiracy Watch, publiée par La Croix.
L’étude est allée plus loin, en analysant les réponses en fonction de l’âge, de la profession et de la tendance politique des sondés (échantillon de 1.007 personnes représentatives de la population française).
Il en ressort que les plus jeunes sont ceux qui doutent le plus de la version officielle de l’enquête, avec 31% des 18-24 ans et 34% des 25-34 ans à penser que des zones d’ombre subsistent. 10% des 25-34 ans affirment même que le gouvernement cache des choses.
Les plus de 65 ans sont en revanche à 61% convaincus par les éléments de l’enquête, de même qu’une petite majorité des 35-49 et 50-64 ans (55 et 54%).
Les pro-RN largement suspicieux
Concernant les professions, ouvriers (41%) et employés (35%) sont les plus sceptiques sur le caractère accidentel de l’incendie. Trois quarts des cadres estiment en revanche que c’en était bien un, comme six indépendants et travailleurs de profession intermédiaire sur dix.
Sur le plan politique, l’étude met en évidence que les électeurs du Rassemblement national interrogés sont 65% à douter de l’accident, dont 21% à affirmer que le gouvernement leur ment sur les causes de l’incendie.
Des chiffres très largement supérieurs aux autres partis, dont la plus grande partie des «supporters» sont convaincus par les conclusions de l’enquête (58% pour Les Républicains, 61% pour La France insoumise, 66% pour Les Verts, 73% pour le Parti socialiste et 79% pour La République en marche).