Rémy Heitz, le procureur de Paris, a affirmé ce mardi 11 février qu'il n'y avait «pas d'élément nouveau» accréditant l'hypothèse criminelle dans l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, alors que certaines zones de l'édifice restent encore aujourd'hui «inaccessibles».
«A ce stade, aujourd'hui, nous restons sur l'hypothèse accidentelle. Nous n'excluons jamais rien dans une enquête mais ce que l'on peut dire c'est qu'il n'y a pas d'élément nouveau aujourd'hui qui accréditerait une hypothèse criminelle», a ainsi expliqué Rémy Heitz sur Europe 1 ce mardi.
Au terme de l'enquête préliminaire fin juin, moins de deux mois après le terrible incendie qui a ravagé une partie de la célèbre cathédrale gothique parisienne, le parquet de Paris avait déjà privilégié la piste accidentelle, évoquant dans un communiqué l'hypothèse d'une cigarette mal éteinte ou d'un dysfonctionnement électrique.
L'enquête a depuis été confiée à trois magistrats instructeurs, aux plus larges prérogatives. «C'est une enquête qui dure, qui est complexe, qui est colossale», a confié le procureur de Paris, rappelant que «les investigations étaient conditionnées à l'avancement des travaux». «Certaines zones sont encore aujourd'hui inaccessibles et le seront plus tard lorsque notamment l'échafaudage aura été retiré», a-t-il ajouté.
Survenu brutalement le 15 avril dernier, l'incendie spectaculaire de cet édifice classé au patrimoine mondial par l'Unesco avait provoqué une vive émotion dans le monde et un élan de solidarité pour le restaurer, mais aussi nourri quelques spéculations sur son origine.
Le procureur de Paris Rémy Heitz a relevé aujourd'hui qu'il n'y avait "pas d'élément nouveau" accréditant l'hypothèse criminelle dans l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, ajoutant que certaines zones de l'édifice restaient encore "inaccessibles" #AFP pic.twitter.com/hzHmeX4EON
— Agence France-Presse (@afpfr) February 11, 2020