Sortir de l'hôpital après être passé par la réanimation ne signifie pas être totalement débarrassé du coronavirus. Les dégâts causés par la maladie risquent en effet d'avoir des conséquences durables.
On estime à 5% le nombre des malades qui vont en réanimation à cause de cas graves du coronavirus. Au 2 avril, ils étaient 2.399. «Ces patients là vont avoir des séquelles pulmonaires de l'infection au coronavirus, mais aussi des séquelles de la réanimation. On peut avoir de la fibrose pulmonaire qui va s'installer, c'est-à-dire une réaction inflammatoire du poumon qui est trop importante, pour laquelle on va donner des traitements», a expliqué à franceinfo David Mispelaere, pneumo-cancérologue à l'hôpital privé de Cesson-Sévigné.
En résumé, ils auront besoin «d'oxygène ou de ventilation à terme». Les potentiels problèmes ne s'arrêtent pas là, puisqu'à cela peuvent s'ajouter des insuffisances rénales, des problèmes pour marcher à nouveau (les muscles fondent car ne sont pas sollicités pendant toute la période de réanimation), ou encore des thromboses vasculaires. Autant de séquelles qui engendrent des hospitalisations ou des placements dans des centres de rééducation selon le spécialiste. Cela engendre notamment la présence de personnels hospitaliers, et aggrave la difficile gestion des malades, à cause de leur nombre grandissant.
Pour les patients qui développent une forme bénigne de la maladie, et qui n'ont pas de soucis de santé préexistants, il ne devrait pas y avoir de soucis à long terme, si ce n'est des «problèmes d'appétit prolongés», et «des besoins en oxygène» dans certains cas.