Avec les restrictions de déplacement, les routes de France sont pratiquement désertes. De quoi encourager certains automobilistes à dépasser allègrement les limitations de vitesse, au grand dam des gendarmeries.
L’Escadron départemental de sécurité routière de l’Essonne s’agace sur les réseaux sociaux, et rappelle que les mesures de confinement ne changent en rien la réglementation sur les routes.
#CartonRouge | La réduction du trafic ne transforme pas nos routes en circuit ! Aujourd'hui, l'Escadron Départemental de Sécurité Routière a mené des contrôles partout en #Essonne pour une @RoutePlusSure : 15 rétentions du permis de conduire pour des excès de +40 à +50 km/h ! pic.twitter.com/6hQSGt2EeD
— Gendarmerie de l'Essonne (@Gendarmerie_091) March 27, 2020
Olivier Faure, capitaine de l’Escadron, explique au Parisien que ces excès de vitesse sont récurrents : «Nous avons vu, lors de contrôles dédiés aux attestations de déplacement dérogatoire que les gens roulaient plus vite. (…) Nous relevons en moyenne chaque jour une douzaine de vitesses supérieures de 40 à 50 km/h à la limitation autorisée.»
Samedi 28 mars, la Brigade motorisée de Palaiseau a arrêté un motard qui circulait à 251 km/h sur une route limitée à 90, près de Longjumeau. Un autre individu, également à moto, a été intercepté sur la même route, à 189km/h, rapporte le Parisien. La gendarmerie prévoit de nouveaux contrôles dans les prochains jours.
La gendarmerie de Vendée a également signalé sur Facebook plusieurs infractions graves au code de la route, dont un homme contrôlé à 127 km/h sur une route limitée à 80, et en état d’ébriété.
Pour rappel, un excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h expose à une amende de 1.500 euros, un retrait de six points sur le permis de conduire, la suspension du permis pendant trois ans, la confiscation possible du véhicule, et l’obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
En cas de récidive, l’amende grimpe à 3.750 euros et une peine de trois mois d’emprisonnement peut être prononcée.