Un décret paru ce jeudi 26 mars indique que l'hydroxychloroquine peut être prescrite, dispensée et administrée sous la responsabilité d'un médecin aux patients atteints par le Covid-19.
Cela doit se faire «dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile», précise le texte.
Ces mesures s'appuient sur l'avis du Haut conseil de la santé publique (HSCP) publié mardi 24, excluant, hors protocole d'essai, l'utilisation de l'hydroxychloroquine en prophylaxie (prévention et traitement, NDLR) sauf «pour les cas présentant des signes de gravité».
Dans le cadre de l'urgence sanitaire, l'hydroxychloroquine peut être prescrite en traitement du COVID-19. Merci à @olivierveran pour son écoute.https://t.co/NX2H6iwI07
— Didier Raoult (@raoult_didier) March 26, 2020
Il appelait «tout prescripteur (à prendre) en compte l'état très limité des connaissances actuelles et (être) conscient de l'engagement de sa responsabilité lors de la prescription de médicaments (...) hors AMM (autorisation de mise sur le marché qui liste les indications thérapeutiques, NDLR), en dehors du cadre d'essais cliniques».
Ce décret encadre également la délivrance de Plaquenil. Il prévoit notamment la limitation de la délivrance du médicament à base d'hydroxychloroquine en officine à ses indications médicales strictes (polyarthrite rhumatoïde, lupus, et en prévention des lucites - allergies au soleil), et l'interdiction de l'exportation des spécialités contenant de l'hydroxychloroquine, mais aussi des médicaments contenant l'association lopinavir/ritonavir, antiviraux eux aussi expérimentés contre le Covid-19.
Il s'agit de «protéger» les patients qui en ont besoin et d'«éviter les risques de rupture» de leur traitement à cause d'ordonnances «sans aucune justification», dit à l'AFP le Dr Dominique Martin, directeur général de l'ANSM.