Alors que l'infectiologue marseillais Didier Raoult recommande l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour les patients gravement atteints par le coronavirus, ce produit a fait un premier décès en Arizona suite à la prise d'une trop forte dose, en automédication.
Et c'est bien l'automédication que craignent actuellement le plus les médecins français.
Lundi 23 mars, le Haut conseil de santé publique a décidé de statuer sur la question. La chloroquine ne pourra être administrée qu'aux malades souffrant de «formes graves» du Covid-19, mais elle ne doit pas être utilisée pour des formes «moins sévères», a expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran.
L'OMS a également appelé à la prudence concernant la chloroquine. Tout comme un certain nombre de médecins, qui mettent en garde sur la confusion entre deux molécules et sur les dangers de l'automédication.
Ne pas confondre hydroxychloroquine et chloroquine
Dans Midi Libre, le représentant du syndicat de médecins généralistes Fédération des médecins de France et médecin à Montpellier Jean-Marc Laruelle alerte : «Attention, l'hydroxychloroquine n'est pas la chloroquine».
En effet, «l'hydroxychloroquine» est un dérivé de la chloroquine - connu sous le nom de Plaquénil. Et c'est cette molécule qui est utilisée par le professeur Didier Raoult à Marseillle et qui donnerait des résultats positifs contre le Covid-19.
Ce médicament, dosé à 200mg trois fois par jour, est destiné à soigner le lupus et la polyarthrite. Tandis que la chloroquine, commercialisée sous le nom de la Nivaquine, est aujourd'hui prescrite contre le paludisme avec un dosage à 100mg 2 fois par jour.