Unir et rassembler. Tels devraient être les objectifs d'Emmanuel Macron dans son allocution qui doit avoir lieu ce 12 mars à 20h depuis l'Elysée. Alors que le stade de pandémie a été confirmé par l'OMS la veille, de nouvelles mesures pourraient notamment être annoncées.
Difficile cependant d'imaginer le chef de l'Etat déclarer la mise en place de quarantaines aussi drastiques qu'en Italie par exemple. Le gouvernement insiste en effet depuis plusieurs jours sur le fait que les élections municipales des 15 et 22 mars auront lieu malgré la maladie. Le stade 3 ne devrait pas encore être mis en place selon les informations de différents médias, même si des mesures qui s'en inspirent seront présentées.
Le président doit donc trouver le juste milieu, entre ne pas créer de psychose chez les citoyens français sur la situation de l'épidémie, sans pour autant mettre en péril leur santé et apparaître avec trop de légèreté. Lors de son point presse, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a confirmé qu'Emmanuel Macron allait «sans doute s'employer à rassurer les Français».
Dans ce cadre, le «front républicain», régulièrement mis en avant en cas de crise majeure, est également en préparation. Edouard Philippe a d'ailleurs rencontré les chefs de parti au matin de l'allocution pour officiellement jouer la carte de la transparence avec eux. Tous, notamment dans l'opposition, n'ont cependant pas été pleinement satisfaits. Interrogée à la sortie de la réunion, Marine Le Pen (RN) a en effet assuré qu'elle n'avait eu «aucune réponse aux questions qui ont été posées». Julien Bayou (EELV) a lui expliqué que la question des moyens donnés aux hôpitaux n'avaient pas été réglée, contrairement au volet économique.
L'économie en ligne de mire
Car au-delà des Français, ce sont les investisseurs et le monde de l'entreprise que le président voudra rassurer. Avec les pertes déjà sensibles pour certains secteurs, notamment dans le tourisme, ainsi que la chute des bourses mondiales, un plan de soutien pourrait être envisagé. En Italie par exemple, 25 milliards d'euros ont été promis par le gouvernement, quand le Royaume-Uni parle de 35 milliards d'euros.
Pour le moment, la principale mesure utilisée par les entreprises touchées est la mise en place du chômage partiel pour les salariés. Cependant, au vu de la complexité du dossier, il pourrait falloir attendre encore un peu avant que les détails de celui-ci ne soient dévoilés.