Pour faire face à la progression du coronavirus, les autorités ont fait appel aux volontaires de la réserve sanitaire. Mais en quoi consiste ce dispositif officiel et quelles sont ses missions ?
En cas de situation sanitaire exceptionnelle, comme le Covid-19, la réserve sanitaire permet de recenser les personnes exerçant dans le milieu de la santé afin de renforcer le nombre de soignants. Elle intervient en appui des acteurs sanitaires lorsque ceux-ci sont dépassés et que les moyens habituels ne permettent plus de faire face à l’événement.
Outre les missions de renfort de l’offre de soins, la réserve sanitaire peut être mobilisée pour des missions de rapatriement ou d’évacuation lors de troubles politiques ou des catastrophes naturelles, des missions de renfort de plateaux téléphoniques destinés aux victimes, à leurs proches et à la population, ou encore des missions d’expertise et de coordination, précise le gouvernement.
Qui est concerné ?
Pour l’épidémie de coronavirus, sont concernés les professionnels en retraite depuis moins de cinq ans ou disponibles suite à une cessation d'activité, les étudiants en médecine, ou encore les infirmiers et les médecins, qui ont été informés par un communiqué de leurs ordres respectifs.
Mais les ingénieurs, logisticiens, épidémiologistes, psychologues, et secrétaires médicaux peuvent également intégrer la réserve sanitaire. Les professionnels peuvent être agents du secteur public, salariés du secteur privé, ou encore exercer en libéral.
Des missions indémenisées
Les missions sont réalisées sur la base du volontariat, avec l’accord de l’employeur s’il y en a un, et sur le temps de travail, et sont rémunérées, tout comme les jours de formation. Cette indemnisation est versée aux réservistes libéraux, aux réservistes sans employeur (professionnels exerçant habituellement en intérim, ou professionnels en recherche d’emploi), aux réservistes étudiants non rémunérés par ailleurs, et aux réservistes retraités, précise Santé publique France.
Concernant les agents publics qui souhaitent partir en mission sans imputer leur temps personnel, et les salariés du secteur privés, une indemnisation peut également être versée. A titre indicatif, le niveau d’indemnisation est de 300 euros par jour de mission, et 150 euros par jour de formation, pour les médecins, pharmaciens et sages-femmes, et de 125 euros par jour de mission, et 62,50 euros par jour de formation, pour les psychologues, infirmiers, ingénieurs et cadres administratifs supérieurs.