Plusieurs dizaines de gilets jaunes ont formé dimanche devant le Mont-Saint-Michel une chaîne humaine représentant un 49.3, pour dénoncer le recours du gouvernement à cette procédure.
Les manifestants en jaune se sont donné la main pour dessiner un 49.3, visible depuis les remparts de l'abbaye. «49.3, on n'en veut pas», ont-ils proclamé.
Au micro, l'un des participants a estimé que le recours à cet article de la Constitution, décidé samedi par le Premier ministre Edouard Philippe, était «un vol de la démocratie contre le peuple». «On est là, même si Macron ne veut pas de nous, nous on est là», ont chanté les manifestants.
Après l'annonce du recours au #49al3 pour faire adopter le projet de réforme des #Retraites , près de 100 #GiletsJaunes venus de #Normandie et #Bretagne convergent vers le Mont-Saint- Michel pour faire entendre leurs voix https://t.co/fdSEXcdqYF pic.twitter.com/SVpAltX8AJ
— France 3 Normandie (@F3bnormandie) March 1, 2020
Edouard Philippe a décidé d'utiliser samedi l'article 49.3 pour couper court au débat parlementaire enlisé à l'Assemblée nationale. Dès samedi soir, des rassemblements ont eu lieu à Paris et dans plusieurs villes de France contre la réforme des retraites et le 49.3.
Au Havre, où Edouard Philippe est candidat pour les prochaines municipales, son local de campagne a lui été tagué et caillassé par des manifestants en colère contre le 49.3.
- La permanence d'Édouard Philippe au Havre a été taguée et caillassée par des manifestants suite a l'annonce du 49.3 par le premier Ministre.#havre #edouardphilippe #gouvernement #reformes #reformedesretraites #49al3 pic.twitter.com/yco8P9E0hL
— Kopp.91 (@lunatic092) March 1, 2020
Dimanche matin, sa colistière Agnès Firmin Le Bodo, députée LREM, a été vivement interpellée par une poignée de gilets jaunes brandissant une pancarte portant «le 49-3 m'a tué».