Pour la première fois depuis le début de la polémique, Emmanuel Macron a apporté son soutien à la jeune Mila cible de menaces de mort et de viol sur les réseaux sociaux pour avoir insulté la religion musulmane.
Le chef de l'Etat s'est confié lors d'un entretien accordé à l'ensemble des journaux du groupe Ebra, parmi lesquels Le Dauphiné Libéré. «On a perdu de vue que Mila est une adolescente», a-t-il tenu à rappeler avant de revenir sur le droit au blasphème garantiten France par les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
«La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions (...). L'ordre républicain n'est pas l'ordre moral. Ce qui est interdit, c'est l'appel à la haine, l'atteinte à la dignité», explique Emmanuel Macron.
Le président de la République justifie enfin la protection policière apportée à Mila et sa famille depuis le début de l'affaire. «On lui doit donc une protection à l’école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements. L’Etat a pris ses responsabilités», a-t-il dit. Pour appel, l'adolescente originaire d'Isère avait dû quitter son lycée suite aux menaces dont elle avait été la cible.