Trois pompiers ont été agressés au couteau par une personne qu'ils venaient secourir dimanche matin près de Strasbourg, et l'un d'entre eux a été blessé, a annoncé le Sdis du Bas-Rhin sur son compte Twitter, dénonçant des «actes inadmissibles».
«Vers 5 heures du matin, les sapeurs-pompiers du Bas-Rhin sont appelés à Schiltigheim pour une personne ne répondant pas aux appels», avant d'être «agressés au couteau par l'individu» qu'ils étaient venus secourir et qui a tenté de les frapper à plusieurs reprises, blessant l'un d'entre eux au visage, relate le Sdis (service départemental d'incendie et de secours) dans ce message.
3 #Pompiers67 ont été victimes d’une agression à l’arme blanche par la personne qu'ils secouraient à Schiltigheim. 1 SP a été blessé au visage. Encore une fois et plus que jamais la Direction du @Sdis67 scandalisée témoigne de son soutien à ses personnels. #TouchePasÀMonPompier pic.twitter.com/twXY5jOstL
— SDIS du Bas-Rhin (@sdis67) January 12, 2020
«Ces actes inadmissibles ne nous détournent pas de notre volonté de porter secours à nos concitoyens dans un esprit de bienveillance, mais en ayant la garantie indéfectible de pouvoir exercer notre profession dans des conditions optimales de sécurité», ajoute-t-il.
Ils doivent leur salut à une porte
Le pompier blessé a été touché à la pommette et a dû être recousu, a expliqué le colonel Patrice Gerber, directeur départemental adjoint du Sdis, soulignant que ses deux collègues étaient également «psychologiquement très atteints» car tous trois avaient été poursuivis par cet homme armé d'un couteau et n'avaient «dû leur salut qu'à une porte». Le service ainsi que les pompiers ont déposé plainte, selon le colonel Gerber.
Cette agression s'est produite quelques jours après un début d'année mouvementé pour les pompiers du Bas-Rhin, pris pour cible lors des violences urbaines qui se sont produites lors du Nouvel An dans des quartiers sensibles de Strasbourg.
Deux pompiers ont notamment été blessés à la suite d'un jet de projectile qui avait traversé une vitre de leur véhicule. Le Sdis avait alors dénoncé des «agressions violentes sans précédent» et de «véritables guet-apens».
L'agression de dimanche crée «de nouveau de l'émoi chez les sapeurs-pompiers» a réagi le président du conseil d'administration du Sdis, Thierry Carbiener. «On ne peut pas avoir tout le temps la police ou la gendarmerie avec nous quand on est sur du secours à personne, mais il va falloir se poser la question de la légitime défense des sapeurs-pompiers en intervention», a-t-il souligné.